Wolfgang Schaüble a trouvé la solution miracle : «il faut investir des milliards dans les régions d’origine des réfugiés et dans les pays voisins», mettre en place «un plan Marshall, à l’instar des crédits qui ont été mis en place par les Etats-Unis (pour asseoir leur tutelle, leur domination, politique, économique, culturelle sur les pays d’Europe ayant échappé aux dictatures communistes, NDLR) au lendemain de la seconde guerre mondiale.»
Combien de milliards ? Pendant combien de temps ? Par quels procédés ? Versés exactement à qui ? Avec quels instruments de contrôle dans des régions livrées au chaos ? Et pris dans les poches à qui ? Autant de questions sans réponses bien sûr.
Ce qui est certain c’est que quand un Manuel Valls, un Wolfgang Schaüble, les invité de Davos célèbrent l’Europe, il s’agit toujours de l’Europe marchande, même déclinante, une construction désincarnée et guidée par le droit de l’hommisme, jamais l’Europe enracinée, spirituelle, sa civilisation plurimillénaire…
Bref, leur volonté d’abaisser les nations pour aller vers «plus d’Europe» n’est jamais bon signe pour l’intégrité, l’identité et la prospérité des Européens. «Européens», « Français» qui sont pourtant fabriqués à la chaîne par les gouvernements successifs de notre République dévoyée.
Vendredi dernier, le site du ministère de l’Intérieur indiquait ainsi qu’ « en 2015, le flux annuel des acquisitions de la nationalité française par décret et par mariage » était « en hausse de 12,0 %, avec 86 608 nouveaux Français. Les acquisitions par décret augmentent 6,9 % et les acquisitions par mariage de 27,0 %.» «Il convient de noter » est-il précisé, «qu’à ces deux principaux modes d’acquisition de la nationalité française s’ajoutent les acquisitions par déclaration anticipée, par un autre type de déclaration et sans formalités, pour lesquelles les données sur l’année 2015 ne sont pas encore disponibles » (avant juillet 2016).
Pour ce qui est des chiffres de l’immigration dite « légale », la France a délivré, toujours selon les statistiques du ministère, 3 197 505 visas (dont 3 millions de visas de court séjour ou de transit, 824 384 visas pour la seule Chine), donc logiquement au profit de « touristes » n’ayant pas vocation à rester sur notre sol. à moins que ces derniers ne prennent pas de vol retour à la fin de leur séjour…
Ainsi seuls 29 596 immigrés clandestins, dits sans papiers par les médias (ils sont portant titulaires de ceux de leur pays d’origine!) ont quitté officiellement le territoire français en 2015, dont 15 485 par des «éloignements forcés» et 1 118 par des «retours aidés». Autant dire un pourcentage dérisoire par rapport aux 300 à 400 000 clandestins (hypothèse basse, « au doigt mouillé ») qui seraient présents en France métropolitaine selon les «autorités »…Estimation qui ne prend pas en compte la vague migratoire sans précédent qui s’est abattue sur l’Europe ces derniers mois.
Le Figaro évoquait d’ailleurs le 14 avril dernier «la question de la fraude documentaire, véritable sésame de l’immigration clandestine». Certes, «la France s’est illustrée comme l’un des pays de l’Union les plus actifs dans la détection des faux papiers en 2014. Mais la nouvelle n’est guère réjouissante. Nous en détectons davantage parce que les réseaux nous ont placés dans les pays cibles pour la contrefaçon de passeports, de visas et de permis de séjour, confie, inquiet, un commissaire de la PAF».
Le site du ministère de l’Intérieur indique encore que «le motif familial», en très légère baisse (-2,9%), est toujours le plus important au nombre des 212 365 premiers titres de séjour qui ont été délivrés aux étrangers majeurs, loin devant l’immigration étudiante (+2,3%) et l’immigration professionnelle (+9,4%), laquelle représente moins de 10% des titres délivrés.
Enfin l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a reçu l’année dernière 79 126 demandes d’asile (+ 22% par rapport à 2014). 19 447 demandeurs d’asile, principalement Soudanais, Syriens, Kosovars et Haïtiens, ont reçu une réponse positive de l’Ofpra et de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), leur accordant un statut de protection (réfugié ou protection subsidiaire). Un chiffre en augmentation de 33% par rapport à 2014.
Sur le site libéral Atlantico, le 30 décembre dernier, Jérôme Fourquet, directeur du département «opinions» de l’Ifop, notait que les Français étaient toujours aussi opposés à l’augmentation des naturalisations. Ce dont les différents gouvernements qu’ils élisent se contrefichent à l’évidence ! En 2013, une enquête de l’Ifop indiquait que 63% des personnes interrogées estimaient que la hausse du nombre de naturalisations était «une mauvaise chose» pour la France (23% seulement «une bonne chose »). En octobre 2014, une enquête de ce même institut indiquait que que 82% des Français souhaitaient renforcer les critères d’obtention de la nationalité française.
«Un nombre grandissant de Français», affirme M. Fourquet, « pensent que notre pays n’a plus les moyens économiques et sociaux d’accueillir une immigration importante». A cela s’ajoute le fait que «nous avons une inquiétude identitaire qui est de plus en plus palpable dans l’opinion, principalement sur la question du rapport à l’islam et sur le fait que l’islam est de plus en plus visible et présent dans la société française : la question du voile, de la construction de mosquée, des quartiers qui tombent sous l’influence de fondamentalistes salafistes… Dans ce cadre-là, une bonne partie de la population française considère que le modèle tant vanté de l’intégration à la française a connu ces dernières années de sérieux ratés.»
«Les Français étaient l’un des peuples européens les plus réticents à l’accueil des migrants. Il y a certes eu des crispations début septembre au moment de la publication des photos du petit Aylan, mais on n’est jamais monté à plus de 50% de Français favorables à l’accueil de migrants. Plus on se situe à droite de l’échiquier politique, plus on aura une propension à être hostile à une hausse des naturalisations. En 2013, il y avait 88% des électeurs de droite qui étaient contre.»
Ce qu’affirme ici Jérôme Fourquet, au regard des données tangibles, des outils de mesure dont il dispose, apparaît difficilement contestable dans ces grandes lignes. D’autant que cette manière de voir des Français sur cette question est perçue de la même façon par les militants et cadres frontistes qui vont à la rencontre de nos compatriotes.
La duplicité de la «droite» n’en apparaît que plus criante constate Bruno Gollnisch, au moment ou les Républicains, du moins certains d’entre eux, accusent le gouvernement socialiste de laxisme sur cette question des naturalisations. Or, si l’on se fie aux chiffres officiels, et pour comparer leur bilan respectif sur un laps de temps équivalent, sous la présidence Sarkozy, de janvier 2009 à mai 2012, a peu près 348 000 naturalisations ont été comptabilisés, contre 268 000 entre l’élection de François Hollande et décembre 2015… Puissent les Français en tirer rapidement les conclusions qui s’imposent…pour la vie de la France.