La France, elle, a été dépouillée des attributs de sa souveraineté par des gouvernements qui avaient pourtant le devoir d’en être les gardiens. Les partis du Système ont abandonné notre capacité de battre monnaie aux technocrates de Bruxelles et de la Banque centrale de Francfort. Notre capacité de faire la guerre et de conclure la paix a été pareillement cédée encore plus avant à Washington du fait de notre inféodation toujours plus poussée à l’Otan. Quant à notre maîtrise du territoire et de la population, élément de souveraineté peut être le plus aisément perceptible et tangible, chacun peut constater quotidiennement de quoi il retourne dans les centaines de territoires perdus de la République et autres cités de non-droit.
Cette connivence de fait entre la droite et la gauche dite de «gouvernement», cette identité des politiques suivies, des soumissions, des reculades, des renoncements est une évidence qui saute aux yeux de tout Français un peu attentif. Il est donc assez surprenant de voir des militants socialistes s’étonner et s’indigner (ils n’avaient pas encore compris ?!) de l’acceptation par ce gouvernement du modèle austéritaire inspiré par Bruxelles. Il en va ainsi du projet de loi de Myriam El Khomri sur le droit du travail, accueilli par des cris d’orfraies dans les fédérations socialistes -du moins ce qu’il en reste. Un texte porteur potentiellement, comme l’a noté le FN, «de lourdes régressions sociales pour les salariés » et d’un «renforcement des dérives communautaristes au sein des entreprises.»
Une connivence droite-gauche qui s’exerce aussi pour maintenir aussi chasses gardées, fiefs, fromages et prébendes, et qui s’est pleinement manifestée au sein du Conseil régional d’Ile-de-France. Elu au sein du groupe FN présidé par Wallerand de Saint-Just, Jean-Lin Lacapelle indiquait samedi sur France 3 comment le PS et Les Républicains ont fait un marché. Cet accord a été conclu entre et la présidente LR de cet exécutif régional, Valérie Pécresse, et l’élu PS Carlos Da Silva, un petit ponte hystériquement anti FN (à défaut de briller dans d’autres domaines), qui parle comme un vieux tract et évoque «l’idéologie nauséabonde » (sic) du FN. Ils se sont entendus pour empêcher les élus Front National de siéger au conseil d’administration des lycées en Ile-de-France.
« Valérie Pécresse et Carlos Da Silva sont de grands copains dans les coulisses et de grands opposants dans l’hémicycle. je trouve cela un peu regrettable pour la démocratie» A noté Jean-Lin Lacapelle, tandis que Carlos Da Silva confirmait sur tweeter le deal conclu avec Valérie Pécresse.
Un front ripublicain qui met un peu de baume au cœur de Clothilde Chapuis, à la tête de la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) en Gironde et qui a été particulièrement démoralisée par la campagne régionale dynamique et fructueuse menée par le FN sous la houlette de notre ami Jacques Colombier dans cette région.
Dans l’édition en ligne du journal Sud-Ouest, Mme Chapuis s’inquiétait hier de la percée du FN dans « des territoires trop négligés par les associations antiracistes et citoyennes » (sic). Mais elle rappelait les moyens mis à la disposition des officines dites antiracistes car « La Licra est soutenue par des gens de droite et de gauche». Ce qui permet à cette coquille vide, vieillissante mais toujours financée avec nos impôts, « d’aller à la rencontre des jeunes via nos partenariats habituels avec l’Éducation nationale, les structures des communes et les associations sportives »; « à la rencontre des seniors dans les clubs seniors », « des responsables politiques locaux de tous les partis républicains. Je dis bien républicain » (sic).
C’est aussi au nom d’une République bien peu romaine dans son esprit, au nom d’une République universelle mais bien peu française, que cette classe politicienne s’acharne par bêtise, lâcheté, impuissance ou idéologie, à vider notre nation de sa substance. Des hautes sphères bruxelloises à la moindre antenne croupion de la Licra, ce sont les mêmes idées mortifères qui circulent. Ce sont avec elles qu’il faut rompre. Pour la France et les Français d’abord.