Les déroutes électorales successives d’une gauche française boboïsée, draguant les clientèles et les minorités pour tenter de bricoler des majorités, traduisent son rejet par le peuple français, notamment dans les catégories populaires qui ont été particulièrement cocufiées par elle. A l’instar des Etats-Unis où le démocrate Obama a trahi les couches populaires qui votaient souvent traditionnellement démocrate, en se vendant à Goldman Sachs, dont Hillary Clinton est soupçonnée désormais d’être la candidate attitrée…chez les démocrates (il y en a d’autres dans le camp républicain).
Aussi n’est il pas étonnant d’entendre le président socialiste allemand du Parlement européen, Martin Schulz, invité samedi d’ iTélé, nous dire que ni les États-Unis, ni l’Union européenne «(ne sont) préparés » à une arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, car il « n’a aucune expérience internationale». Quand on voit vers quel précipice nous entraîne la grande expérience internationale des Merkel, Hollande et autres grands pontes bruxellois, la réflexion pourrait être drôle si la situation n’était pas aussi dramatique. Et puis le comédien Ronald Reagan n’avait lui aussi aucune expérience de la politique internationale quand il a été élu la première fois; cela ne l’a pas empêché d’être certainement un des meilleurs et des plus habiles présidents que les Etats-Unis ont connu.
« Trump appartient à ces gens que nous connaissons ici aussi en Europe, qui ont pour n’importe quelle chose un bouc émissaire mais jamais une solution concrète », a encore déclaré M. Schulz, filant la comparaison, fidèle à ses obsessions, avec la montée du » populisme sauvage » (sic) dans l’Union européenne.
Populisme sauvage du FN, déjà défini comme le « parti de la pensée sauvage » par le sociologue Jean Baudrillard, que le président du Parlement européen combat depuis longtemps. En 2007 nous l’avions rappelé, il avait exprimé le souhait de mettre en place un « cordon sanitaire » autour des élus attachés au maintien des identités et des souverainetés nationales. Il attaque depuis de manière récurrente les défenseurs de l’Europe des patries et des nations libres.
Samedi, le président du Parlement européen a donc de nouveau conspué le Front National qui n’aurait ni « solutions » ni « propositions concrètes »: « Le Front National, c’est un parti qui identifie des responsables, des boucs émissaires: les immigrés, le gouvernement, l’est de l’Europe, les Européens, les Allemands, n’importe qui » (sic).
« Quand on pose la question concrètement de solutions, contre, par exemple, les délocalisations ou la concurrence déloyale : silence, rien ! », « Est-ce que vous connaissez des propositions concrètes du Front National pour ces problèmes ? Où sont les propositions concrètes de ce parti ? ». Si M. Schulz voulait faire l’effort de lire le programme frontiste et d’écouter ses dirigeants, bref de manifester une minimum d’honnêteté ou de curiosité intellectuelle, il aurait bien évidemment la réponse à ses questions.
Martin Schulz a réservé aux auditeurs d’I télé le plus cocasse pour la fin, lors de son « analyse » des élections régionales françaises de décembre 2015. Le FN a-t-il dit, a « obtenu, dans le cadre d’une participation autour de 58%, au deuxième tour 37% ». « C’est en totalité 15-16% de la population française, donc ça veut dire (que) 84-85% des Français ont voté pour d’autres partis », a-t-il estimé. « C’est UN parti, pas LE parti des Français ». Nicolas Bay, n’a pas manqué de lui rétorquer dans un communiqué qu’il devait « réviser d’urgence ses cours de maths de CE1 ! Le Front National ayant rassemblé 28 % des voix, il est certain que le résultat cumulé de ses adversaires n’est pas de 85 % ». L’expérience arithmétique de herr Schulz a elle aussi ses limites!
Populisme sauvage, en fait sain instinct et réflexe de survie, que Martin Schulz a vu aussi à l’oeuvre ce dimanche dans son pays l’Allemagne, à l’occasion des élections régionales ou 13 millions d’Allemands étaient appelés aux urnes dans les Länder de Bade-Wurtemberg, de Rhénanie-Palatinat et de Saxe-Anhalt. Le parti « populiste » eurosceptique et anti immigration sauvage, Alternative pour l’Allemagne (AfD), a réalisé une percée spectaculaire.
Un revers cinglant, historique pour les deux principaux partis la CDU de Mme Merkel et les sociaux-démocrates (socialistes) du SPD. Le Monde s’en désole, « la CDU recule en particulier fortement dans le Bade-Wurtemberg où ils obtiendraient 27,5 % des voix. Elle est nettement devancée par les Verts (32,55 %), qui gouvernaient déjà le Land depuis quatre ans.En Rhénanie-Palatinat, elle se classe deuxième (33 %) derrière les sociaux-démocrates du SPD (37,5 %).En Saxe-Anhalt, la CDU s’en sort en tête (29 à 30 %). Mais avec de 21,5 % à 22,8 %, l’AfD obtient un score historique et se classe même deuxième force politique régionale devant la gauche radicale Die Linke (16,5 à 17 %). »
« Selon des résultats encore provisoires, l’AfD obtiendrait plus de 10 % des voix en Rhénanie-Palatinat, 14,5 % des voix dans le riche Bade-Wurtemberg et même 24 % des voix en Saxe-Anhalt où elle est clairement le deuxième parti, derrière la CDU. Incontestablement, les électeurs de l’AfD ont voulu sanctionner la politique d’Angela Merkel, mais selon les sondages sortis des urnes ils ont également voulu signifier leur opposition aux injustices sociales (…). L’AfD refusant de participer à quelque coalition que ce soit et les autres partis refusant également de discuter avec ce parti, la formation des coalitions pourrait être difficile. »
En Allemagne aussi les lignes sont en train de bouger, sous la pression des événements, des menaces grandissantes sur le devenir de notre continent et de notre civilisation. Un sursaut du peuple allemand dont se félicite bien évidemment Bruno Gollnisch. Un réveil des Européens qui doit s’amplifier, tant il est vrai que c’est une véritable course contre la montre dans laquelle sont engagés les patriotes qui se battent pour la survie de leurs nations respectives.