La Commission reporte depuis longtemps la publication des critères permettant de définir les perturbateurs endocriniens, et ce en violation de ses obligations. Je me suis associé il y a quelques jours à une motion de censure qui se proposait de mettre ladite Commission devant ses responsabilités, condamnant son inefficacité face à ce considérable enjeu de santé publique.
Certains signataires de cette motion ont cependant cru bon de retirer leur signature afin d’empêcher sa discussion. J’ose envisager que leurs motivations étaient le soutien béat qu’ils portent à l’Europe de Bruxelles, leur aveuglement sur ses inefficacités et ses irresponsabilités, leur désir de ne pas faire de peine à M. Juncker... L’autre possibilité serait bien pire. On trouve des perturbateurs endocriniens, qui sont des substances chimiques, partout : dans les aliments, les emballages alimentaires, les plastiques, les jouets, les cosmétiques…. Une réglementation européenne permettant d’interdire les produits contenant de telles substances aurait des conséquences commerciales sans doute considérables. L’OMC et les Etats-Unis, que la perspective d’une telle entrave au commerce dérégulé énerve, ne s’y sont pas trompés.
Bref, toujours est-il que les groupes politiques se sont mis d’accord pour une procédure un peu molle et un texte mi-chèvre mi-chou. J’ai donc voté contre.