Par écrit. ‒ Ce rapport n’est qu’un rapport d’étape, essentiellement technique, de la commission d’enquête mise en place par le parlement après ce que l’on a appelé le scandale Volkswagen, ou encore le « Dieselgate ».
Il est l’occasion de rappeler la faiblesse des pouvoirs d’une commission d’enquête du Parlement européen qui, fort heureusement, n’est pas le Congrès américain, et n’a donc ni la capacité de contraindre des individus à témoigner ni celle de les sanctionner en cas de non comparution ou de déclarations partielles ou mensongères. Peut-être est-ce pour cela que ses investigations sont avant tout techniques.
Car, au-delà des véritables responsabilités du constructeur allemand, le cas Volkswagen s’inscrit dans ce que l’on peut considérer comme une véritable guerre économique avec les Etats-Unis, avec en toile de fond les négociations du traité transatlantique. La bataille des sanctions fait d’ailleurs rage aujourd’hui de part et d’autres de l’océan : Apple et Amazon, contre BNP, Volkswagen et Deutsche Bank…
Une pareille affaire aurait pu tuer une entreprise moins solide. Elle aura sans doute la peau du diesel, pourtant très prisé des Européens, et aura un coût pour tout le secteur automobile. Ces aspects doivent aussi être pris en compte