J’ai voté contre la ratification de l’accord de Paris sur le climat. Ce que l’on nous présente comme un accord contraignant n’est en fait que ce que le droit Romain appelait une pétition de principe. Rien n’y oblige juridiquement les Etats à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, ni sanctions ni incitations financières.
Il n’y a aucun moyen fiable et contraignant de vérifier et mesurer la réalité des efforts auxquels les signataires se sont engagés. Je pense que la célérité avec laquelle les Etats-Unis, la Chine, le Brésil, l’Inde, parmi les pays les plus pollueurs de la planète, ont ratifié cet accord, avant même l’Union européenne, est un signe de son caractère avant tout déclaratoire.
Du moins pour ces pays. Car, pour sa part, l’Union européenne a toujours eu à coeur de se poser en exemple mondial de vertu. Au prix de la désindustrialisation du continent et d’un chômage de masse. Mais au final, le désastreux bilan carbone de ses importations (méthodes de productions, transports longues distances) annihile ses efforts de bon élève. Aucun gain pour la planète n’en résultera, mais seulement de nouveaux problèmes économiques et sociaux pour les Européens.