Pour une fois, le rapport du Parlement n’est pas un satisfecit donné à la politique de la Banque Centrale Européenne.
Il est même extrêmement réservé, entre autres, sur l’impact des mesures non conventionnelles sur l’économie réelle, qui souffre encore d’un fort déficit d’investissement, et sur ceux d’une politique de taux d’intérêts très bas, voire négatifs, prolongée trop longtemps, sur la piètre qualité des contreparties offertes en garantie dans les opérations de refinancement, sur les risques de bulles, notamment immobilières, ou de krach obligataire en cas de relèvement brutal des taux… Il s’inquiète à juste titre de la complexité de mise en oeuvre de l’abandon de la politique non conventionnelle, qui ne pourra durer indéfiniment.
Mais les pistes d’action proposées restent désespérément collées au modèle institutionnel et politique qui est à la source même des problèmes. Je veux parler ici de la plus grande convergence des politiques budgétaires et des économies, de l’indépendance de la BCE., de la limitation de ses objectifs…
C’est pourquoi je me suis abstenu.