J’ai voté contre les deux demandes de levée d’immunité concernant mon collègue Jean-François Jalkh. Elles relèvent en effet de l’habituel deux poids deux mesures appliqué par cette assemblée, prompte à protéger les députés « eurobéats » et à livrer à la (in)justice de leur pays les autres.
Même si le Parlement prétend ne pas juger sur le fond, il ne cesse de le faire, notamment dans les cas de prétendus délits liés à l’expression politique. Quant à la « forme » qu’il prétend respecter, il a été très loin dans le reniement, avec le cas de M. Jalkh en ignorant le fait qu’une des demandes de levée d’immunité était déposée dans le but exprès de délivrer un mandat d’amener. Or, en matière de délit de presse, ce dernier n’est pas licite en France.
Enfin, autoriser la persécution d’un député européen au motif qu’au moment des faits il n’était pas encore élu au Parlement, est une argutie d’une rare hypocrisie : c’est bien la volonté de gêner le député dans son activité parlementaire et sa réputation qui motive nombre de poursuites, notamment en France.