J’ai voté en faveur de cette résolution qui rejette la nouvelle liste établie par la Commission recensant les pays à haut-risque pour le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
La liste existante, déjà incroyablement courte – une dizaine de pays très instables -, est encore amputée du Guyana.
La Commission justifie l’absence, sur cette liste, de paradis fiscaux notoires en affirmant que blanchiment des capitaux et fraude fiscale ne coïncident pas toujours. C’est peut-être exact. Mais en conclure qu’ils ne coïncident jamais relève d’une logique surprenante : elle ignore les travaux menés par les commissions spéciales et la commission d’enquête du Parlement sur ces sujets, comme les nombreuses informations disponibles dans la presse. Ce sont bien des pratiques et mécanismes similaires qui permettent l’évasion fiscale et la dissimulation de fonds d’origine ou à destination douteuses.
L’absence de certains pays du Golfe est tout aussi inexplicable. Si leur législation est conforme aux critères de la Commission pour les transactions suspectes, on sait que certains de leurs ressortissants financent des groupes terroristes.
La Commission voudrait prouver son manque d’implication réelle dans la lutte contre les financements criminels ou la fraude fiscale qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.