J’ai voté contre ce rapport. D’abord parce qu’il est un catalogue de truismes, parfois émaillé de bonnes choses, mais dans tous les cas dégoulinant de « bien pensance ».
Ensuite, parce qu’après avoir affirmé qu’avec 20 % de l’aide européenne au développement en provenance de son budget propre, l’Union européenne en tant que telle ne peut avoir qu’un rôle complémentaire à celui de ses Etats membres, et doit en conséquence se concentrer sur des domaines où elle apporte une véritable plus-value, le catalogue susmentionné fait exactement le contraire. Et entend donner au Président de la Commission européenne, sous couvert de cohérence des politiques, un rôle d’arbitre, et donc de décideur.
Enfin, je relève son militantisme pro-immigration (refus de lier aide et contrôle des flux migratoires ; importance donnée à l’envoi par les migrants de fonds dans les pays d’origine), et aussi le fait qu’il s’insère totalement, sans jamais le remettre en cause, dans un modèle qui est largement responsable des situations de pauvreté, dans ces pays comme chez nous : le mondialisme financiarisé.