Toujours dans le cadre du semestre européen, voici le rapport chargé de faire passer la pilule des politiques d’austérité préconisées par Bruxelles et faire croire que l’on se préoccupe de la situation sociale engendrée par la crise et les politiques européennes.
Le problème, c’est qu’entre les demandes d’économies de fonds publics que la Commission adresse aux Etats, la croissance anémique, la concurrence mondiale, la faiblesse et la totale inefficacité des fonds européens consacrés à la création d’emplois, on est en présence d’un casse-tête.
Du moins la plupart d’entre nous. Car le rapporteur a des solutions, auxquelles personne n’avait pensé ! : une formation initiale et continue de qualité adaptée aux évolutions du marché du travail, des investissements dans des secteurs d’avenir, des infrastructures de qualité, une protection sociale adaptée (traduire : moins chère)… Mais aussi la mobilité des travailleurs, et pas seulement européens, ou encore l’entreprenariat, version Uber sans doute, pour que les chômeurs puissent créer l’emploi que personne ne leur propose. Et n’oublions pas la clef de voûte : un « marché du travail adaptable et souple pour relever les défis d’une économie mondialisée ». L’esprit du texte est donc : ne changeons pas les causes, changeons en revanche les mots qui fâchent, comme « flexibilité ».
J’ai voté contre.