J’ai voté contre ce rapport qui approuve l’ouverture de négociations d’adhésion entre l’Albanie et l’Unon Européenne.
Je n’ai rien contre l’Albanie. Je ne suis pas contre le fait d’aider un pays à opérer des réformes institutionnelles et administratives qui le rapprochent des standards européens, mais il faut vous rendre à l’évidence : l’Union européenne n’a pas vraiment digéré les deux précédents élargissements et il lui arrive de s’interroger sur sa capacité d’absorption de nouveaux membres, de plus en plus hétérogènes économiquement et socialement.
Malgré tout, vous continuez à vouloir grandir, comme la grenouille de la fable, et vous finirez comme elle. Vous pensez que la perspective d’adhésion est une motivation à la rapidité, à l’ampleur et à la concrétisation efficace de réformes, mais vous savez bien que c’est faux. Dix ans après leur entrée dans l’Union, la Bulgarie et la Roumanie souffrent encore de problèmes qui auraient dû être réglés avant leur adhésion, et qui motivent entre autres leur non appartenance à l’espace Schengen. En outre, l’adhésion leur a occasionné de nouveaux problèmes.
Il y a d’autres moyens de coopérer que d’intégrer l’Europe de Bruxelles.