Je profite de cette explication de vote pour réagir à l’intervention que M. Weber a commise ce matin.
M. Weber y a atteint un nouveau point Godwin : « voter contre cet accord c’est voter Marine Le Pen » a-t’il expliqué en substance. Affligeant. Et moquer les divisions socialistes était pitoyable. Mais sans doute M. Weber tient-il, lui, son groupe d’une main de fer.
Quant à prétendre que le Canada est un partenaire idéal, c’est aller un peu vite en besogne : ce pays ne cesse de contester nos normes depuis des années devant l’OMC. Et il sera vraisemblablement un cheval de Troie pour les multinationales américaines. Mais plus encore que le partenaire, c’est la teneur de l’accord qui est en cause : il ne s’agit pas seulement de commerce, il s’agit d’éliminer toutes les barrières aux échanges, c’est à dire toute la réglementation protectrice de nos populations, sur le plan du travail, de l’environnement, de la sécurité alimentaire et de la santé.
Je comprends que M. Weber défende les intérêts de l’Allemagne et de ses entreprises, à la compétitivité acquise sur le dos et aux dépens de ses partenaires européens. Qu’il comprenne que l’on refuse de se laisser faire.