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Le secteur de la finance tente-t-il de couler une législation à laquelle il est hostile?

Bruno Gollnisch

Explication de vote de Bruno Gollnisch , au sujet de l’objection  émise sur les normes d’application de limites aux positions en instrument dérivés sur matières premières (15/02/17)

J’ai voté en faveur de cette objection, c’est à dire pour le rejet de la proposition faite par la Commission pour concrétiser un aspect important de MIFID 2 : limiter les possibilités de spéculation sur les marchés de matières premières, notamment agricoles, et empêcher la manipulation des cours par des acteurs ayant des positions trop importantes.

Accepter les normes aujourd’hui proposées reviendrait à vider le texte de base de sa substance et l’empêcherait d’atteindre cet objectif.

Entre le report de l’application de MIFID et la lenteur d’élaboration des textes d’application, on a l’impression que le secteur de la finance, avec ou sans la complicité des autorités supposées le contrôler, tente de couler une législation à laquelle il est hostile. C’est sans doute plus facile à faire aujourd’hui, à travers des textes d’une grande complexité et qui ne sont pas débattus en public, que lors de l’adoption de la directive, au lendemain de la crise et sous le regard de l’opinion publique. Il est dommage que cette objection n’ait été rejetée qu’à cause d’une parfaite égalité des voix.

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