J’ai voté en faveur du rapport Holhmeier, qui vise à adapter la liste des infractions pénales communes aux Etats européens à l’évolution des modes d’action terroristes, notamment à ceux qu’impulse le prétendu l’Etat islamique, en y introduisant notamment une série d’actes préparatoires liés au terrorisme (recrutement, entraînement, apologie du terrorisme, voyages à l’étranger à des fins de terrorisme, etc…).
Mon vote est cependant un acte plus symbolique qu’autre chose car j’émettrais quelques réserves :
– beaucoup d’Etats membres, mais pas tous, ont déjà modifié leur code pénal dans le sens préconisé, sans attendre ni la directive, ni la décision de l’ONU qui la motive ;
– l’adoption de ce texte est l’occasion de mettre en œuvre le traité de Lisbonne, c’est à dire d’introduire des processus de décision et des responsabilités européennes dans des domaines jusque-là correctement gérés au niveau intergouvernemental dans le cadre du pilier « JAI » (justice, affaires intérieures) ;
– enfin, à aucun moment ne sont mis en cause les politiques migratoires de l’Union Européenne, sa politique des visas (plutôt de dispense généralisée de visas) ou le fonctionnement de l’espace Schengen, pourtant à l’origine de bien des problèmes.