C’est désormais au niveau de l’Union européenne que l’on décide les pays dont les ressortissants n’ont pas besoin de visas pour des séjours de courte durée dans l’UE. La réciprocité suppose donc que les pays en question accordent cette même exemption de visas pour les ressortissants des 28 Etats membres.
Sauf que ce n’est pas le cas. Ces pays tiers, comme par exemple les Etats-Unis, entendent bien rester maîtres chez eux et décident, eux, souverainement, de qui a besoin ou pas d’un visas pour franchir leurs frontières. Et ils en excluent qui ils veulent.
Le texte voté aujourd’hui vise à pousser la Commission à exiger cette réciprocité, ou à rétablir l’obligation de visas pour entrer dans l’Union, dans les délais impartis par les textes européens, au nom de la « solidarité ». Dans ces matières très sensibles, la Commission semble en effet avoir une approche plus pragmatique que dogmatique.
Si on écoute le Parlement, on punirait donc l’immense majorité des citoyens européens, par « solidarité » avec quelques-uns, en imposant un acte officiel de réprobation de la politique d’un pays tiers souverain.
Nous n’aurions pas les problèmes évoqués dans la résolution si nos Etats étaient encore eux-mêmes souverains en matière de visas.
J’ai voté contre.