La priorité pour nos élites reste bien d’enrayer la montée du populisme et pour se faire les incarnations les plus caricaturales de la folle idéologie immigrationniste ne manquent jamais de donner de la voix…sans même s’apercevoir du caractère contre-productif de leurs diatribes. Mardi 21 mars, sur BFM TV, l’influent Julien Dray, conseiller de Hollande, ex trotskyste, membre fondateur de SOS racisme, affilié au Grand Orient, atteignait en quelques minutes le Point Godwin en évoquant le débat présidentiel de la veille sur TF1. Cet acheteur compulsif d’objets de luxe de Paris à Tel-Aviv – on se souvient d’investigations accablantes sur son train de vie décrites à l’époque dans les colonnes du quotidien Le Monde – a déployé une balourdise pachydermique qu’il imagine certainement encore être de la finesse: «Il faut démontrer a-t-il dit, que (la) politique (de Marine Le Pen, NDLR) est dangereuse. Il ne faut pas la laisser pérorer en donnant le sentiment qu’elle s’est banalisée. Elle n’est pas banale. Elle a été, si vous me permettez l’expression et sans référence historique parce qu’on va me dire ça y est vous ressortez… elle a été totalement nationale-socialiste.» Plus c’est con, plus ça passe?
François Hollande lui, à en croire l’Obs , s’inquiète surtout de débat télévisés qui confrontent directement les politiciens du Système avec leurs détracteurs. « Si j’avais été candidat, aurait-il dit, jamais je n’aurais accepté d’y participer! Ce genre de confrontation favorise toujours les plus démagogiques et les plus populistes (sic). Il va donc jouer en faveur de Marine Le Pen. Il y a un réel danger ». Selon Le Canard enchaîné de ce mercredi, le président socialiste insiste: « ça va installer Le Pen » lui donner un gain de « visibilité » et de « crédibilité» avant le second tour.
Le débat sur TF1 lundi soir a été jugé sévèrement par la presse allemande, dont les dirigeants progressistes ont fait de M. Macron, l’un de leur vassal favori. « Vu d’Allemagne, le débat (de lundi soir) semble d’abord se résumer à un duel: celui entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, d’abord parce que ces deux-là sont aujourd’hui les mieux placés dans les sondages. D’un côté la phrase choc de la candidate du Front National, je ne veux pas être la vice-chancelière de madame Merkel, a retenu l’attention, comme de l’autre le positionnement pro-européen du candidat d’En Marche! (…). Pour la Südeutsche Zeitung, les vainqueurs, ce sont les extrêmes. Marine Le Pen, la populiste europhobe, a servi à son électorat un discours clair contre les étrangers et les islamistes. (…). Emmanuel Macron semble pourtant avoir laissé plusieurs titres de la presse allemande sur leur faim. Emmanuel Macron avait beaucoup à perdre, analyse la FAZ, mais il a réussi à se maintenir en place. Le quotidien de Francfort ajoute cependant: il n’était pas évident de rester attentif à ce que disait Macron. Il veut renouveler les visages et les habitudes mais il ne propose pas d’idées. Même sévérité de la part de la Südeutsche Zeitung: Macron s’est montré nerveux . Il parle beaucoup. Mais après plus de trois heures d’émission, il n’y a eu aucun moment, aucune idée avec laquelle Macron a dominé le débat. . Et la SZ de conclure: Même quand il parle beaucoup, on ne retient aucune idée concrète ».
Aucune idée concrète? Cela convient tout à fait aux pontes du gouvernement qui se rallient à cette machine à recycler les tenants d’une vieille politique démonétisée qu’incarne le mouvement En Marche!. Tout dernièrement ce sont les Secrétaires d’Etat Barbara Pompili (Biodiversité) et Thierry Braillard (Sports), qui ont fait allégeance au candidat de MM. Minc et Attali, avant le ralliement attendu du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian « qui nourrit (déjà) Macron de fiches sur les affaires de défense, glisse un proche du ministre ».
Invité hier de Radio Classique, le député socialiste du Finistère Richard Ferrand, secrétaire général d’En Marche!, a indiqué qu’« Emmanuel Macron poursuit l’objectif de devancer Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle. Il faut créer une dynamique qui nous place au premier tour en tête, pour ne pas donner le visage de l’extrême droite à l’Europe et au monde entier. C’est pourquoi nous voulons amplifier notre dynamique, non pas seulement comme objectif électoral mais comme objectif d’hygiène démocratique » (sic). Une hygiène, qu’elle soit démocratique ou intellectuelle, qui laisse à désirer chez M. Ferrand, lui qui s’est ridiculisé dernièrement en recyclant de vieux fantasmes malpropres sur l’existence d’un complot russe contre la candidature de M. Macron. Et dire, constate Bruno Gollnisch, que ce sont les mêmes qui nous accusent de complotisme quand nous pointons, et là de manière autrement plus prosaïque, étayée et évidente, la collusion d’intérêts étrangers, l’ensemble des soutiens dont disposent les adversaires euroatlantistes d’une France souveraine, libre et enracinée.