Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Avant qu’il ne soit trop tard Monsieur Kepel…

 Comme dans ce Proche-Orient profondément déstabilisé par les menées  d’un nouvel ordre Mondial qui s’acharne depuis la première  guerre du Golfe à éradiquer les régimes laïques rétifs aux oukases de l’axe du bien, le sang des civils, celui des femmes et des enfants, coule désormais en Europe sous les coups du terrorisme islamique. Faut-il rappeler la complaisance, le soutien financier, logistique dont a joui celui-ci en Syrie, en Irak, en Libye de la part de certains pays occidentaux et des pétromonarchies ?  Fous Allah décrits comme faisant  «  du bon boulot »  lorsque ils contribuent à faire tomber les tyrans désignés à la vindicte médiatique et sont jugés compatibles avec les intérêts financiers et les projets de remodelage de certains cénacles .

L’Etat islamique (EI)   a revendiqué officiellement l’attentat de Manchester qui a conduit à l’interruption des élections législatives outre-Manche,   créée une onde de choc maximale en visant  délibérément des enfants. Les   nôtres, ceux de notre continent, après ceux  des autres, des pays arabes notamment . Ceux-là  ne sont guère épargnés par le chaos que,  nolens volens,  nous avons puissamment contribué à déclencher. Il y a plus de vingt ans déjà, et de cela aussi il faut se souvenir, l’embargo imposé à l’Irak de Saddam Hussein se solda par la mort de plusieurs  centaines  de milliers d’enfants. Les petites victimes syriennes, irakiennes, libyennes, afghanes des interventions de l’Otan,  de frappes aériennes malencontreuses, des couteaux, des bombes des bouchers  islamistes se comptent aussi par milliers…

Selon la police britannique, l’auteur de l’attentat suicide de Manchester, se nomme Salman Abedi,  né en 1994, fils de réfugiés libyens opposés à Kadhafi , installés d’abord à Londres puis  dans la banlieue plurielle  de Fallowfield, au sud de Manchester. Selon  Abdalla Yousef, un porte-parole de la mosquée de Didsbury, à Manchester, le  père du terroriste  est retourné en Libye après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Il est probable que Salman Abedi  et  son frère  aient  fait des allers-retours entre les deux pays ces derrières années . Une Libye plongée dans la guerre civile, où les milices islamistes -et notamment l’EI- , sont fortement implantées  depuis l’intervention militaire,  voulue notamment  par le trio Sarkozy-Juppé-BHL,  pour éliminer le régime kadhafiste.

C’est de cette même Libye constate Bruno Gollnisch, que partent désormais quotidiennement  vers l’Europe des milliers d’immigrés recueillis par les Italiens,  avant de gagner le reste de l’Europe sans frontières… Une Europe où,  dans de nombreux pays comme l’Angleterre, la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, les nations scandinaves, dans les  quartiers babélisés,  communautarisés, en proie au prosélytisme fondamentaliste, le terroriste se trouve comme un poisson dans l’eau. Une Europe  frappée par des vagues migratoires qui ne vont qu’en augmentant, immigration-invasion qui empêche mécaniquement toute assimilation.

Invité sur les chaînes d’information pour commenter cet attentat, le spécialiste de l’Islam Gilles Kepel, est venue hier soir  délivrer ses analyses  qui,  à  défaut d’être originales sont souvent factuelles et parfois de bon sens. Une autorité suffisamment reconnue pour avoir été invitée, comme Emmanuel Macron avant lui, par le club Bilderberg en 2015. Mais si M. Kepel jouit d’un accès médiatique privilégié  c’est aussi  pour  son petit crachat rituel sur le FN, qui,  dans les circonstances actuelles, prend un caractère particulièrement répugnant.

Il a de nouveau martelé  un discours consistant à affirmer que le vote FN ferait les affaires, favoriserait les plans des djihadistes, antienne reprise sans ciller par M. Macron.  M. Képel le  (ré) affirmait pareillement dans Marianne le 2 mai dernier, « le projet explicite des djihadistes (…)  consiste à favoriser la victoire de l’extrême droite, afin de convaincre les musulmans que la France est un pays raciste, que l’intégration est une impasse et qu’il leur faut se rassembler derrière les plus radicaux d’entre eux. L’intention est clairement indiquée dès 2005 dans le manifeste d’Abou Moussab al Souri, Appel à la Résistance Islamique Globale. On peut y trouver l’inspiration des attentats de Montauban et Toulouse, jusqu’à Paris et Nice, qui prévoit plusieurs étapes dans la montée d’une guerre civile sur une base politico-religieuse, dont celle de faire croître exponentiellement le vote d’extrême droite par des attentats de masse conçus comme des provocations destinées à fracturer la société. Dans cette perspective, les élections présidentielle et législatives de 2017 apparaissaient pour l’Etat islamique comme l’occasion de prendre le débat politique en otage ».

Loin de cette analyse partiale, grossière et  biaisée là, il serait certainement plus légitime de penser que  le débat politique est pris en otage par une caste politico-médiatique  qui diabolise toutes celles et ceux qui, prenant en compte  les bouleversements géopolitiques, l’assomption d’un totalitarisme islamiste conquérant s’appuyant sur l’explosion démographique des pays  du sud,  alertent des dangers de immigration non contrôlée,  remettent  en cause  l’angélisme progressiste, la viabilité du  modèle  des sociétés  béatement ouvertes et  multiculturalistes.

C’est justement  le refus des mesures préconisées par ce que Gilles  Kepel appelle comme les islamistes l’extrême droite,  qui conduira demain à la fracturation  irréversible de notre société, à la  victoire des fondamentalistes, possiblement rendue possible, si rien n’est fait,  par le désarmement moral, intellectuel, législatif des peuples européens. 

Quitter la version mobile