J’ai voté contre ce texte, qui encourage les Etats membres à participer pleinement au programme européen de relocalisation des “réfugiés” décidé à Bruxelles. C’est à dire la répartition, selon une formule mathématique parfaitement technocratique concoctée par la Commission, de 160.000 demandeurs d’asile entrés en Europe par l’Italie et la Grèce.
Deux Etats membres seulement sur 28 seraient de bons élèves, deux autres, ayant des clauses d’exemption sur Schengen, ayant sagement décidé de ne pas participer. Les autres font plus ou moins le « job », plutôt moins que plus.
Je connais un pays qui lui, pratique très bien la relocalisation, même de manière involontaire. Il s’agit de nos voisins allemands, dont la pseudo générosité de 2015 envers un million de migrants exerce encore ses effets. Nos amis éprouvent en effet quelques difficultés à traiter correctement, voire à traiter tout court, les demandes de protection de ces personnes. On fait état de nombreux dysfonctionnements : agents administratifs et traducteurs non formés, délais trop long, réponses multiples et contradictoires, etc… sans parler du cas emblématique du soldat allemand ayant, lui, obtenu le statut de demandeur d’asile. Et l’on voit de plus en plus, en France, des migrants lassés de tout cela, venant directement d’Allemagne.