J’ai voté en faveur de la résolution alternative sur l’économie collaborative déposée par le groupe ENL mais contre le rapport Danti.
Je ne partage pas en effet son optimisme et son enthousiasme sur le développement de ces nouveaux modèles économiques, qui soulèvent de nombreux problèmes : déstabilisation des secteurs traditionnels, dumping social, salariat déguisé, respect des normes de sécurité, protection des consommateurs, évitement fiscal, risques sur la confidentialité des données, domination des plateformes étrangères, etc…
Je pense que dans bon nombre de secteurs où ces modèles existent, ils se sont développés grâce à la déréglementation voulue par Bruxelles et doivent souvent leur succès au chômage de masse et à la paupérisation des Européens : nécessité économique de monétiser leurs biens privés pour avoir un revenu pour les uns, recherche du moindre prix pour les autres.
Enfin, les risques de fragmentation des marchés qu’il invoque pour réclamer une intervention européenne ne me semblent pas pertinents. Les Etats membres ont dû prendre des initiatives en ordre dispersé pour encadrer ces activités et tenter d’en éliminer les abus les plus criants, qui touchent surtout au respect de la législation fiscale et sociale. Ce sont deux domaines qui relèvent encore de la compétence nationale.