Laurent Wauquiez ne cache pas sa volonté de récupérer l’électorat frontiste sans lequel il a bien compris que la droite libérale ne peut gagner. Il a a redit le 3 septembre son inimitié radicale vis-à-vis du FN, qualifié « d’ impasse pour les électeurs qui se tournent vers lui», Marine étant « le visage de la haine, de l’incompétence, de l’agressivité », phrase toute droit sortie du registre mélenchonien. Bruno Gollnisch l’évoquait depuis le Parlement européen la semaine dernière, M Wauquiez ne veut pas d’alliance avec le FN? Cela tombe bien nous ne sommes pas demandeurs !
Une attaque contre l’opposition nationale que le président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes exprime pour complaire aux puissances médiatiques et aux lobbies qu’il estime nécessaire de se concilier dans sa marche vers 2022. Mais avec qui et pour faire quoi? Car son positionnement droite des valeurs et identitaire est assez largement minoritaire au sein des instances dirigeantes de LR. Hiérarques républicains qui sont souvent beaucoup plus proches de la vision du monde d’un Macron, d’un Attali, d’un Juppé, d’un Chirac, d’un Sarkozy…ces deux derniers (calamiteux) présidents de droite figurant d’ailleurs en bonne place dans l’actuel panthéon personnel de Laurent Wauquiez; il a certes encore le temps d’en changer, ce ne serait pas la première fois.
Rappelons au passage aux dirigeants de ce parti miné par ses contradictions internes (toute maison divisée contre elle-même périra, Marc 3:24), cette observation de Patrick Buisson dans La Cause du Peuple: « tant que la droite continuera à adhérer à ce présupposé du libéralisme qui fait de la société une collection d’individus n’obéissant qu’aux lois mécaniques de la rationalité et de la poursuite de leur seul intérêt, tant qu’elle ne renouera pas, dans une fidélité inventive à ses racines, avec l’idée qu’une société ne peut reposer exclusivement sur le contrat, c’est-à-dire sur le calcul, mais sur l’adhésion à un projet qui fait d’elle une communauté, rien ne pourra la repositionner au service du bien commun et lui valoir un retour de confiance du peuple, rien ne lui rendra sa raison d’être au regard de l’histoire. »
Au regard de histoire, quelle est pareillement la raison d’être de l’Europe bruxelloise? Elle qui refuse de défendre l’ identité des peuples européens et qui encourage même par son laxisme et la nocivité de son extrémisme droit-de-l’hommiste, la poursuite de la submersion migratoire, conséquence directe de l’idéologie mondialiste. Une tragédie de nouveau dénoncée avec force par Marine le 9 septembre…et bien évidemment par le Secrétaire général du FN , Nicolas Bay, dont nous saluons ici l’élection lundi à la co-présidence (avec le néerlandais du PVV Marcel de Graaf du groupe ENL au Parlement européen.
Le 26 juillet la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dont l’avocat général est le Français Yves Bot (proche de Nicolas Sarkozy), a même dénié le droit des Etats européens à ne pas vouloir ouvrir leurs frontières aux immigrés clandestins, baptisés migrants pour la bonne cause. Fut ainsi rejeté le recours déposé par la Hongrie et la Slovaquie ( avec le soutien de la Pologne), afin de ne pas appliquer le plan de répartition-installation obligatoire des immigrés illégaux au sein de l’Union européenne. Les gouvernements des pays précités estimaient notamment ( à juste titre) que nous nous trouvions là devant un déni de démocratie puisque cette procédure était enclenchée sans consultation des parlements nationaux, sans débat public, sans obligation pour le Conseil européen, qui rassemble les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays de l’UE, de prendre cette décision à l’unanimité.
Pour autant, la résistance des peuples s’accroît au fur et à mesure que les mesures de coercition, les menaces bruxelloises se font plus dures, plus précises. Euractiv rapportait le 8 septembre qu’ « après de vaines mises en gardes, Bruxelles s’est résignée à lancer des procédures d’infraction contre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, pour leur refus obstiné d’accueillir des (immigrés clandestins) depuis l’Italie et la Grèce.La Slovaquie avait réagi jeudi en disant respecter l’avis de la CJUE mais en réaffirmant que sa position ne varierait pas.»
Est rapportée la décision du Premier ministre Viktor Orban, fort du soutien d’une très large majorité des Hongrois, de refuser cette immigration imposée: « Nous devons prendre note de cette décision parce que nous ne pouvons pas saper les fondations de l’UE – et le respect du droit est une fondation de l’UE – mais dans le même temps l’arrêt de la cour n’est pas une raison pour changer notre politique qui refuse les migrants. »
« (M. Orban) a également estimé que lier, comme l’a fait le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, la question de l’immigration et celle du financement de la cohésion européenne contrevenait aux règles communautaires et était « immoral ».
Mais quelle morale anime le lobby euromondialiste? Au nombre des « caractères agissants » de la « psyché européenne », de l’homme européen déterminant « la précellence de l’Europe », Paul Valéry citait « l’avidité active, la curiosité ardente et désintéressée, un heureux mélange de l’imagination et de la rigueur logique, un certain scepticisme non pessimiste, un mysticisme non résigné » … Qualités qui font singulièrement défaut aux maîtres bruxellois qui conduisent l’Europe (la vraie) tout droit vers le chaos; qualités en outre dont nous ne sommes pas non plus certains qu’elles soient également très partagées chez les populations que nous sommes sommés d’accueillir.