J’ai voté en faveur du rapport de M. Giegold sur la transparence, la responsabilité et l’intégrité au sein des institutions européennes.
Si je ne souscris pas forcément à toutes les recommandations qu’il formule, je partage en revanche nombre de ses préoccupations : mesure de l’empreinte législative des lobbies, meilleur contrôle des activités des Commissaires et hauts-fonctionnaires une fois qu’ils ont quitté leurs fonctions, meilleurs accès des parlementaires aux documents des autres institutions, à commencer par ceux concernant les négociations commerciales…
Je déplore cependant une grande absente dans ce rapport : l’administration du Parlement européen lui-même. Celle-ci tend en effet à prendre des décisions qui entravent l’activité parlementaire ou visent à la contrôler, sans que soient prévues de voies de recours dignes de ce nom. Il est hallucinant, en effet, que le Secrétaire général du Parlement, ou ses subordonnés, soit admis à participer à la prise de décision du collège des Questeurs, lorsque celui-ci est saisi de la contestation d’une décision de ces mêmes fonctionnaires. C’est comme si une des parties, et une seule, était autorisée à participer aux débats d’un jury ou d’un tribunal ! La transparence, la responsabilité et l’intégrité des institutions ne concernent pas seulement leur impact extérieur : elles doivent aussi s’appliquer à leur fonctionnement interne.