J’ai voté en faveur du rapport Krehl.
S’il ne va pas jusqu’à soutenir ouvertement le « European Buy Act » réclamé par les industriels européens du secteur spatial, certaines des propositions qu’il formule s’en rapprochent, comme imposer la compatibilité des systèmes de localisation vendus en Europe avec Galileo, concurrent du GPS américain, ou exiger des lancements européens pour les programmes spatiaux des Etats membres de l’Union européenne.
Quant aux volontés affichées – favoriser un secteur européen compétitif, renforcer l’autonomie de l’Europe en matière d’accès à l’espace et d’utilisation de celui-ci, renforcer le rôle de l’Europe en tant qu’acteur mondial… – on dirait bien l’esquisse d’une véritable politique industrielle volontariste.
Un bémol : le rapport demande d’associer les programmes spatiaux au plan d’action pour la défense, ce qui me semble excéder largement la cadre légal dans lequel il est supposé s’inscrire.
J’en profite pour rappeler que l’Agence spatiale européenne est une initiative intergouvernementale, qui coopère avec l’Union européenne sur les programmes que celle-ci finance, mais qu’elle n’est pas une agence de l’UE. Cette dernière se prévaut trop souvent d’une réussite qui n’est en fait pas la sienne.