C’était prévisible : les négociations entre l’Union et le Royaume-Uni relèvent de l’action punitive contre ce dernier et semblent piétiner, l’Union européenne se révélant particulièrement rigide.
Le texte adopté aujourd’hui, et contre lequel j’ai voté, rappelle que la majorité de ce Parlement est en faveur de cette démarche et que son soutien à la Commission est indéfectible. Il ne va pas dans le sens de la conciliation. Il ajoute même parfois à la confusion. Comment en effet refuser en même temps toute rigidification de la frontière entre l’Irlande du Nord et l’Irlande, pour respecter les accords du Vendredi Saint, tout en affirmant que l’absence de rigidification supposerait que le Royaume-Uni reste dans le marché unique, ce qui est exclu ? Tout est de la même eau, concernant les droits des citoyens ou la facture financière.
Je crois qu’au fond, ce Parlement serait très satisfait d’un échec du processus, qui ne permettrait pas de conclure dans les temps un nouveau partenariat avec le Royaume-Uni. Et qui aboutirait au paradoxe que tous les pays du monde, même les moins démocratiques, même les moins loyaux, seraient mieux traités diplomatiquement et commercialement qu’un pays Européen répondant à toutes les normes, politiques et autres, que l’UE prétend défendre.