Intervention de Bruno Gollnisch au Parlement européen de Strasbourg le 5 octobre 2017.
J’ai voté contre cette proposition de Parquet européen, visant théoriquement, au moins dans un premier temps, les délits financiers relatifs au budget européen, mais l’on sait très bien que, comme l’ont dit plusieurs orateurs avant moi, il ne s’agit là que d’un début. Ce que l’on veut, c’est instaurer un véritable système qui, un jour peut-être, permettra de poursuivre les délits d’expression qui se sont abusivement multipliés dans le droit de certains États membres.
C’est ainsi que l’on poursuit et que l’on met en prison des centaines de personnes, notamment en Allemagne, parce qu’elles expriment des points de vue, paraît-t-il, dissidents sur l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
C’est ainsi que l’on poursuit pour homophobie Jean-Marie Le Pen qui a déclaré que «les homosexuels, c’est comme le sel, s’il y en a un peu, cela met du piquant, s’il y en a trop, c’est indigeste», ou que l’on se donne le ridicule de le poursuivre également parce qu’il a dit que la présence des Roms était urticante à Nice.
Autrement dit, peut-être que demain, des parlementaires européens seront arrêtés en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par le parquet pour de tels délits d’expression. Je suis persuadé que c’est la tendance vers laquelle on va, et c’est la raison pour laquelle je la combats.