Intervention de Bruno Gollnisch au Parlement européen de Strasbourg le 4 octobre 2017.
Monsieur le Président, certains des discours que j’ai entendus, qu’ils émanent du Conseil, de la Commission ou d’autres orateurs, me rappellent de vieux souvenirs parce que je suis député dans cette institution depuis bientôt 28 ans.
Cela fait 28 ans que j’entends dire qu’en matière de migration, il faut s’attaquer aux causes, mais le problème, c’est qu’on ne s’est jamais attaqué aux causes et que l’on continuera de ne pas s’y attaquer.
Que signifierait le fait de «s’attaquer aux causes» dans la situation actuelle? Cela serait par exemple s’occuper de l’abominable régime qui sévit en Érythrée, qui contraint la population masculine à venir en Europe pour échapper au service militaire à perpétuité. Mais pour cela, il faudrait bien sûr que nous entrions en relation avec l’Union africaine. S’attaquer aux causes, cela voudrait dire ne pas abandonner les côtes libyennes aux trafiquants, mais cela supposerait évidemment une action concertée. Ce n’est pas seulement, comme l’a très justement fait remarquer l’orateur précédent, envoyer des bateaux récupérer les candidats à la migration, après avoir reçu un appel téléphonique des trafiquants signalant que le bateau se trouve à deux ou trois miles des côtes, comme me l’a confié personnellement un amiral français responsable de la force armée européenne sur place.
Et pour conclure, j’aurais encore beaucoup de choses à dire, Monsieur le Président, vous avez laissé les autres orateurs dépasser leur temps de parole.
Un mot en matière de relations extérieures…
(Le Président retire la parole à l’orateur)