J’ai voté contre le rapport de M. Hökmark sur la politique économique de la zone euro.
D’abord parce que je ne vois pas l’intérêt de voter un énième texte sur la nécessité et les bienfaits des politiques imposées par l’appartenance à la zone euro, et le respect des recommandations par pays : réformes structurelles, réduction des déficits et de la dette, flexibilisation du marché du travail, réforme des systèmes de protection sociale, etc… Nous avons tous les ans ce type d’exercice dans le cadre du semestre européen.
Ensuite parce que M. Hökmark n’a qu’une légitimité toute relative à nous prodiguer ses bons conseils en la matière : il vient d’un pays, la Suède, qui n’a pas adopté l’euro.
Enfin parce que son modèle avoué est l’Allemagne dont il préconise de retenir les leçons et de suivre l’exemple. L’Allemagne, M. Hökmark, a effectivement fait des réformes dont je ne suis pas sûr que tous les Allemands aient des raisons de se féliciter. Et elle est le seul pays de la zone euro dont le viol systématique des règles sur les déséquilibres excessifs n’a jamais fait l’objet de la moindre remontrance, malgré les conséquences nuisibles sur l’économie de ses voisins.