J’ai voté contre le rapport de Mme Garcia Pérez. Certes, il fait une description correcte des déséquilibres démographiques, globaux et territoriaux, au sein de l’Union européenne et propose de prendre en compte ce critère dans l’utilisation des fonds régionaux.
Cependant, il a plusieurs défauts :
– il est ambigu sur son objectif général : s’agit-il d’accompagner un mouvement jugé inéluctable de désertification des zones rurales ou difficiles d’accès, ou au contraire d’inverser le phénomène ?
– il passe totalement sous silence les flux de populations intra-européens pour se concentrer sur des problématiques zones rurales/zones urbaines internes aux Etats membres ;
– il est muet sur la responsabilité des politiques européennes dans la situation actuelle (austérité budgétaire, politique agricole commune, libéralisation des transports qui favorise les grands axes rentables au détriment des dessertes locales, etc…) ;
– il s’immisce dans l’organisation administrative et politique interne des Etats en promouvant la fameuse « gouvernance multi-niveaux » ;
– et surtout, il propose de palier « les tendances démographiques négatives » (je cite) par les politiques d’immigration.