J’ai voté contre ce mandat de négociation. Il est parfaitement inacceptable que la révision des règles permettant de définir l’Etat responsable d’une demande d’asile ou de protection internationale se fasse dans le huis clos des petites transactions interinstitutionnelles menées par une poignée de fonctionnaires et de députés.
Si ce mandat est accepté, la plénière de ce Parlement ne sera consultée que sur le compromis final, sans possibilité d’amendement. Or, il s’agit d’imposer à tous les Etats des relocalisations de prétendus demandeurs d’asile, y compris contre leur volonté et sous menace de sanctions.
Si le règlement de Dublin ne fonctionne pas, c’est parce qu’il repose sur de mauvais bases : la dépossession des Etats de la maîtrise de leur frontière au nom d’une circulation sans aucun contrôle de tout et de tous sur le territoire de l’Union. Ce ne sont pas les effets qu’il faut traiter, ce sont les causes.