Jean-Michel Blanquer, caution réac du gouvernement selon certains, reste lui à son poste et cela ne fait pas que des heureux. A l’occasion de la sortie de son livre à charge Blanquer ce monstre froid, TVL recevait le 9 octobre Claude Meunier-Berthelot, juriste de formation ayant fait toute sa carrière au sein de l’éducation nationale. Mme Meunier-Berthelot accuse l’actuel ministre de l’Education dite nationale de mensonges, de se livrer à une discrimination positive qui ne dit pas son nom mais assumée au détriment des petit Français de souche. «Tous les dispositifs salutaires pour le système éducatif »affirme-t-elle (méthode de lecture traditionnelle, dédoublement des classes, enseignement du grec, du latin, délivrance d’un savoir structuré, exigences des maîtres vis-à-vis des élèves …) sont réservés aux seuls Réseaux d’éducation prioritaire (REP), c’est-à-dire pour l’essentiel aux enfants issus de l’immigration.
Or ajoute-t-elle, lesdits dispositifs sont présentés faussement par M. Blanquer comme applicables pour tout le monde. Pourquoi ces méthodes efficaces, de l’aveu même de l’ex ministre Vincent Peillon qui s’est bien gardé de les mettre en oeuvre, ne devraient elles pas bénéficier aussi à nos chères têtes blondes dans nos écoles publiques? s’interroge encore Mme Meunier -Berthelot. Elle y voit en fait la continuation d’un vœu formulé par Mme Najat Vallaud-Belkacem qui voulait faire des enfants issus de l’immigration non européenne «l’élite de la nation » et les autres des «laissés pour compte» , projet inscrivant, croit-elle savoir, dans le cadre plus général d’une « politique de grand remplacement »…
Immigration massive, paupérisation économique des petits blancs , affaissement de l’autorité des enseignants, nivellement par le bas au nom des préceptes du gauchisme culturel et nous pourrions ajouter avec Bruno Gollnisch le délitement de la cellule familiale et le climat d’abrutissement généralisé véhiculé par les écrans, les divertissements de masse, impactent mécaniquement la construction morale et intellectuelle des plus jeunes… Ce sont toutes ces réalités note E&R, que Jean-Michel Blanquer, maniant souvent l’euphémisme car il ne peut ou ne veut tout dire, a pointé du doigt dans l’entretien qu’il a accordé lundi au quotidien gratuit 20 minutes.
Il y commentait « les résultats d’une évaluation nationale de CP et CE1 réalisée cette année», enregistrant « la baisse du niveau scolaire en primaire, le primaire qui est la mère de toutes les batailles». «Selon les premiers résultats, 23 % des élèves en début de CP ont des difficultés à reconnaître les lettres et le son qu’elles produisent. Et 30 % des élèves de CE1 lisent moins de 30 mots par minute, alors que l’objectif national est de 50 mots. 49 % des élèves de CE1 ont des difficultés en calcul mental et 47 % ont des soucis pour résoudre des problèmes. » Une chute qualitative qui explique aussi la multiplication des écoles privées et hors-contrat choisies par les parents pour permettre à leurs enfants dans certaines zones d’échapper au nivellement, à la médiocrité (et après les écoles catholiques, les établissements musulmans commencent à essaimer…). Ecoles qui sont souvent aussi autant de manifestations si ce n’est du refus, du moins de l’échec du vivre-ensemble…
Le style c’est l’homme disait Buffon est celui-ci doit aussi s’apprendre au sein des familles chargées bien plus de l’éducation de leur progéniture que l’Etat qui devrait en assurer plus simplement l’instruction. A cette aune, l’éducation au bien-manger, laquelle fait (faisait?) pleinement partie de notre culture nationale, est essentielle tant il est vrai que les ravages de la mal-bouffe se font sentir au physique comme au mental dans nos sociétés dites avancées. Certes le phénomène n’est pas nouveau, mais aux Etats-Unis, dans ce pays phare de l’Occident dont les évolutions (involutions) finissent souvent par aborder nos rivages, il ne cesse de prendre des proportions inquiétantes.
RTL se faisait l’écho d’un tout récent rapport du Pentagone qui indique que « pour la première fois depuis 2015, l’armée de Terre n’a pas recruté autant de jeunes qu’elle l’aurait voulu cette année », car « aujourd’hui, près d’un tiers des jeunes Américains sont trop gros pour servir dans les forces armées, a déclaré le général à la retraite Samuel Ebbesen (…). Le surpoids chronique des jeunes Américains affecte leur capacité à rejoindre les forces armées, ainsi que leur effectivité au combat (…). Selon des chiffres du Pentagone datant de 2015, 71% des Américains, âgés de 17 à 24 ans, ne sont pas qualifiés pour servir dans l’armée pour des raisons de surpoids, de niveau d’éducation insuffisant, de passé criminel ou d’usage de stupéfiants. Près d’un tiers d’entre eux ne peuvent s’enrôler à cause de leur obésité (31%). »
D’un écroulement et d’une uniformisation l’autre, la dictature du cool et de l’informe en matière vestimentaire, l’effacement des identités nationales, culturelles par la globalisation contaminant le monde entier, illustrent aussi visuellement le relâchement de nos sociétés. Notamment sous nos latitudes par l’abandon des symboles d’autorité (comme la cravate), de masculinité mais aussi de féminité, par la promotion de la mode unisexe et/ou interchangeable, non genrée comme disent nos modernes cuistres et autres (pseudo) féministes.
Tout cela au nom d’un égalitarisme porté au pinacle, d’un désir malsain d’horizontalité. Ou pour contourner plus hypocritement les problèmes générés par l’afflux sur notre sol de populations nouvellement venues ayant du mal à accepter une trop grande mise en avant de la féminité dans l’espace public … Si l’on en croit Cicéron le visage est le miroir de l’âme, mais Henri Michaux notait aussi dans Un barbare en Asie (1933) que « l’habillement d’un peuple dit beaucoup plus long sur lui que sa poésie (…). L’habillement est une conception de soi qu’on porte sur soi. Qui songerait à porter quelque chose qui lui est contraire et qui le contredit constamment? » Certes, Michaux ne pouvait peut-être pas appréhender il y a 85 ans les effets de la rééducation, de la propagande insidieuse véhiculée par le matraquage publicitaire et nos leaders d’opinion(s)…