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Remaniement et travestissement

Décalé pour ne pas télescoper l’actualité tragique des inondations qui  ont endeuillé le département de l’Aude, le remaniement du gouvernement attendu hier  a finalement été annoncé ce matin. Pressenti pour succéder à Stéphane Travert comme ministre de l’Agriculture, le centriste Marc Fesneau (il était président  des députés MoDem à l’assemblée) remplacera finalement Jean-Christophe Castaner aux relations avec le Parlement. De sources journalistiques paraît-il  bien informées, ce dernier avait menacé Emmanuel Macron de démissionner si sa demande  d’obtention du ministère de l’Intérieur lui  avait été refusée.  C’est chose faite, M. Castaner succède  à Gérard Collomb, flanqué de l’ex  patron de la DGSI,   Laurent Nuñez qui devient  secrétaire d’Etat. Jusqu’alors  « ministre auprès du ministre de l’Intérieur » la centriste Jacqueline Gourault qui n’avait elle non plus pas fait  d’étincelles,  est nommée ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Socialiste proche de Manuel Valls, le sénateur de la Drôme, Didier Guillaume, se retrouve pour sa part à la tête du  ministère de l’Agriculture. Enfin en remplacement de François Nyssen, Franck Riester est  nommé ministre de la Culture, il est vrai qu’il coche lui aussi toutes les cases de la bien-pensance : figure  en son temps du lobby gay au sein de l’UMP, rallié au macronisme via son adhésion au  groupe UDI-Agir et Indépendants (UAI) à l’Assemblée nationale dont il est le président, M.  Riester est aussi un  eurofédéraste convaincu. 

Jean-Michel Blanquer, caution réac du gouvernement selon certains,  reste lui à son poste et cela ne fait pas que des heureux. A l’occasion de la sortie de son livre à charge Blanquer ce monstre froid, TVL recevait le 9 octobre Claude Meunier-Berthelot, juriste de formation ayant fait toute sa carrière au sein de l’éducation nationale. Mme Meunier-Berthelot accuse l’actuel ministre de l’Education dite nationale de mensonges,  de se livrer  à une discrimination positive qui ne dit pas son nom mais assumée au détriment des petit Français de  souche.  «Tous les dispositifs salutaires pour le système éducatif »affirme-t-elle (méthode de lecture traditionnelle, dédoublement des classes, enseignement du grec, du latin, délivrance d’un savoir structuré, exigences des maîtres vis-à-vis des élèves …) sont réservés  aux seuls   Réseaux d’éducation prioritaire (REP), c’est-à-dire pour l’essentiel  aux  enfants issus de l’immigration.

Or ajoute-t-elle,  lesdits dispositifs sont présentés faussement par  M. Blanquer comme applicables pour tout le monde.  Pourquoi ces méthodes efficaces, de l’aveu même de l’ex ministre  Vincent  Peillon qui s’est bien gardé de les mettre en oeuvre, ne devraient elles pas bénéficier  aussi à nos chères têtes blondes dans nos écoles publiques? s’interroge encore  Mme Meunier -Berthelot. Elle y voit en fait la continuation d’un vœu  formulé par   Mme Najat Vallaud-Belkacem  qui voulait faire des enfants issus de l’immigration non européenne  «l’élite de la nation » et les autres des «laissés pour compte» , projet inscrivant, croit-elle savoir,  dans le cadre plus général d’une « politique de grand remplacement »

Immigration massive, paupérisation économique des petits blancs , affaissement de l’autorité des enseignants, nivellement par le bas au nom des préceptes du gauchisme culturel et nous pourrions ajouter avec Bruno Gollnisch le délitement de la cellule familiale et le climat d’abrutissement généralisé véhiculé par les écrans, les  divertissements de masse, impactent mécaniquement   la construction morale et intellectuelle des plus jeunes… Ce  sont toutes ces réalités  note  E&R,  que Jean-Michel Blanquer, maniant  souvent l’euphémisme car il ne peut ou ne veut tout dire, a pointé du doigt dans l’entretien qu’il a accordé lundi au quotidien  gratuit  20 minutes. 

Il y commentait « les résultats d’une évaluation nationale  de CP et CE1 réalisée cette année», enregistrant « la baisse du niveau scolaire en primaire, le primaire qui est la mère de toutes les batailles». «Selon les premiers résultats, 23 % des élèves en début de CP ont des difficultés à reconnaître les lettres et le son qu’elles produisent. Et 30 % des élèves de CE1 lisent moins de 30 mots par minute, alors que l’objectif national est de 50 mots. 49 % des élèves de CE1 ont des difficultés en calcul mental et 47 % ont des soucis pour résoudre des problèmes. »  Une chute qualitative qui explique  aussi la multiplication des écoles privées  et hors-contrat choisies par les parents  pour permettre à leurs enfants dans certaines zones   d’échapper au nivellement, à la médiocrité (et après les écoles catholiques, les établissements musulmans commencent à essaimer…). Ecoles    qui sont  souvent aussi autant de manifestations si ce n’est du refus, du moins de l’échec du vivre-ensemble…

Le style c’est l’homme disait Buffon  est celui-ci doit aussi  s’apprendre au sein des familles chargées bien plus de l’éducation de leur progéniture que l’Etat qui devrait en assurer plus simplement l’instruction.  A cette aune, l’éducation au bien-manger, laquelle fait (faisait?) pleinement partie de notre culture nationale, est essentielle  tant il est vrai que  les ravages de la mal-bouffe se font sentir au physique comme au mental dans nos sociétés dites avancées. Certes le phénomène n’est pas nouveau, mais aux Etats-Unis,  dans ce pays phare de l’Occident dont les évolutions (involutions) finissent souvent par aborder nos rivages,  il ne cesse de prendre des proportions inquiétantes.

RTL se  faisait l’écho d’un  tout récent rapport du Pentagone qui indique  que « pour la première fois depuis 2015, l’armée de Terre n’a pas recruté autant de jeunes qu’elle l’aurait voulu cette année », car « aujourd’hui, près d’un tiers des jeunes Américains sont trop gros pour servir dans les forces armées, a déclaré le général à la retraite Samuel Ebbesen (…). Le surpoids chronique des jeunes Américains affecte leur capacité à rejoindre les forces armées, ainsi que leur effectivité au combat (…). Selon des chiffres du Pentagone datant de 2015, 71% des Américains, âgés de 17 à 24 ans, ne sont pas qualifiés pour servir dans l’armée pour des raisons de surpoids, de niveau d’éducation insuffisant, de passé criminel ou d’usage de stupéfiants. Près d’un tiers d’entre eux ne peuvent s’enrôler à cause de leur obésité (31%).  »

D’un écroulement  et d’une uniformisation  l’autre,   la dictature du cool et de l’informe en matière vestimentaire, l’effacement  des identités nationales, culturelles par  la globalisation  contaminant le monde entier,  illustrent aussi visuellement  le relâchement   de nos sociétés. Notamment sous nos latitudes  par l’abandon des symboles  d’autorité  (comme la cravate),  de masculinité mais aussi de féminité,  par la promotion de la mode unisexe et/ou interchangeable,   non genrée comme disent nos modernes cuistres et autres (pseudo) féministes.

Tout cela au nom d’un égalitarisme porté au pinacle, d’un désir malsain d’horizontalité.   Ou pour contourner plus hypocritement les problèmes générés par  l’afflux sur notre sol de populations nouvellement venues  ayant du mal à accepter une trop grande mise en avant de la féminité dans l’espace public … Si l’on en croit Cicéron  le visage est le miroir de l’âme, mais  Henri Michaux notait aussi dans Un barbare en Asie (1933)  que  « l’habillement d’un peuple dit beaucoup plus long sur lui que sa poésie (…). L’habillement  est une conception de soi qu’on porte sur soi. Qui songerait à porter quelque chose qui lui est contraire et qui le contredit constamment? » Certes, Michaux ne pouvait peut-être pas  appréhender il y a  85 ans les effets de la rééducation, de la   propagande insidieuse véhiculée par  le matraquage publicitaire et nos leaders d’opinion(s)…

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