Selon l’enquête Odoxa publié par Le Figaro , 59% des Français n’avaient pas été convaincus par Emmanuel Macron lors de son allocution du 10 décembre, même si les mesures qu’il avait annoncées avaient été jugées satisfaisantes. Annonces qui perdent cependant de leur poids au fur et à mesure qu’elles sont précisées. L’augmentation du SMIC relève ainsi largement de la fausse nouvelle, elle ne concernera qu’un quart des salariés et pour ce qui concerne la prime de Noël, M. Macron est là aussi revenu sur sa promesse pusqu’elle sera fiscalisée à partir de 1000 euros. Nous l’avons dit, quant au débat sur l’immigration, il est carrément passé à la trappe. Un thème jugé trop dangereux car il existe un large consensus des Français pour une inversion des flux migratoires. Un référendum d’initiative citoyenne (RIC) sur le sujet -pendant du référendum d’initiative populaire défendu de longue date par le FN et le RN– dont la demande ne cesse de croître dans les mobilisations et assemblées de gilets jaunes, le prouverait de manière très éclatante!
C’est dans ce contexte tendu que le très immigrationniste pape François vient de prendre position en en faveur du Pacte de Marrakech, contre lequel le Vlaams Belang, les nationaux flamands ont manifesté hier à Bruxelles. Un pacte de l’ONU sur les migrations dont le service après-vente est assuré avec un unanimisme assez effrayant -voir l’article paru sur le site de l’ojim– par tous les gros médias du Système. Tous les aspects réellement contraignants, extrêmement problématiques de ce pacte sont qualifiés de rumeurs d’extrême droite alors qu’une simple lecture du pacte en question suffit à les pointer, ce qu’a rappelé Bruno Gollnisch tout récemment au parlement européen. Il s’agit aussi de déplorer, en tant que catholique ou non, l’instrumentalisation de la tuerie à laquelle s’est livrée Chérif Chekatt à Strasbourg par l’archevêque de cette ville, Mgr Luc Ravel. Lors de la veillée de prières en hommage aux victimes, celui-ci a déclaré dans son homélie qu’il s’inquiétait de «cet attentat (qui) va empoisonner la question des migrants voilà encore un vieux démon…» Quid de la parabole de la paille et de la poutre? Le vieux démon que Mgr Ravel et les hommes d’Eglise seraient aussi bien inspirés de dénoncer, c’est surtout cette idéologie mondialiste qui, par ses exactions sociales, économiques et militaires, paupérise, fragilise des populations entières et encourage à la submersion de l’Europe.
Rappelons cette évidence, l’actuelle révolte du pays profond contre l’Etat profond selon la formule plutôt pertinente d’Alain Soral, cette fronde des classes populaires et des classes moyennes est avant tout une réaction vitale contre un établissement, un Etat qui capitule devant les oukases de la mondialisation, renonce à la justice sociale, à défendre la France et les Français d’abord. L’essayiste et analyste financier Charles Gave note pour sa part que ce mouvement des gilets jaunes est «la première révolte depuis 1789 dans l’Histoire de France qui n’est pas une révolte de gauche mais une révolte de droite – un constat qui rejoint celui de Jean-Michel Apathie– de gens travailleurs qui se lèvent tôt et qui aimeraient savoir ou passe leur pognon puisqu’on ne leur donne rien en échange!»
Journaliste à l’Opinion, Jean-Dominique Merchet estime sur twitter que ce mouvement «très majoritaire dans le soutien que lui accorde l’opinion publique», « a imposé de nouvelles thématiques ( pouvoir d’achat et réformes démocratiques, (qui) ne disparaîtront pas. » Un mouvement « essentiellement blanc » qui n’a pas «mobilisé les habitants des centres-villes et des banlieues type 93», qui «est (vraisemblablement) entré dans sa phase de déclin mais (qui) a brisé la dynamique politique d’E. Macron de manière irrémédiable. » «Déjà vacillante, la posture internationale et européenne d’E.Macron en sort très affaiblie.» «Vu le profond rejet qu’il suscite, E. Macron n’a comme issue politique que de mettre en place une cohabitation avec un nouveau Premier ministre et le laisser gouverner, le temps de se refaire une santé. La Constitution le lui permet. Mais pas sa personnalité » croit savoir M. Merchet. Réflexions qui interviennent au moment ou un sondage Ifop affirme que si l’on rejouait aujourd’hui la présidentielle «l’actuel président gagnerait quelques points de plus, mais la grande gagnante est Marine Le Pen. »
Sur le site du huffpost , le journaliste Jean-François Khan constate lui aussi à la lecture des sondages que cette mobilisation populaire (populiste) a eu pour effet de conforter le poids de l’opposition nationale. «Une douche glacée», « un verdict terrible» (sic) pour «les médias de gauche, les trois premières semaines», «les gauches politiques (qui) toutes tendances confondues, ont soutenu, souvent sans recul, le mouvement des gilets jaunes (…) à la fois authentiquement populaire et ambiguë portant de nombreuses revendications légitimes, mais charriant des tombereaux de haines suspectes contradictoires (…). L’une des causes de la crise actuelle c’est qu’un mouvement, qui ne recueillit au départ que 25% des suffrages (LREM) , a raflé 70% des sièges à l’Assemblée nationale et qu’il tombe, depuis, au-dessous de 20%. Peut-on gouverner encore plus de trois ans dans de telles conditions? A terme, on ne résoudra donc pas la crise sans dissoudre. Mais à condition, pour éviter la catastrophe, d’établir d’urgence un scrutin proportionnel avec la reconnaissance du vote blanc.»
Etablir la proportionnelle? Les nationaux y sont favorables depuis toujours. La reconnaissance du vote blanc? Elle a toute sa logique, elle aussi démocratique. Eviter la catastrophe? C’est bien là la raison d’être du RN, mais cela ne passera pas par un mauvais rafistolage de ce régime à bout de souffle. Il s’agit au contraire de mettre urgemment et résolument en place cette politique nationale, populaire et sociale, alternative à l’euromondialisme, portée par notre candidate en 2017. Un programme national, solide, de bon sens, pragmatique, qui loin de charrier des tombereaux de haines suspectes contradictoires est au contraire la seule voie juste et raisonnable pour la renaissance au XXIème siècle, celui de tous les dangers, de notre cher et vieux pays.