Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Biographie

Né en 1950, marié, trois enfants, Bruno Gollnisch est issu d’une famille de ces régions de l’Est qui connaissent le prix de l’indépendance de la France. L’un de ses aïeux, Edmond Gollnisch, plus tard maire de Sedan, fit face en 1870 aux exigences allemandes quand Napoléon III et l’armée française y furent submergés. Un autre, ministre des Affaires étrangères, avait  fait reculer Bismarck en 1886 et fut l’initiateur de l’alliance franco-russe.

Formation & Titres

Après sa scolarité à Paris (primé au Concours Général de la jeunesse francophone), où il fait la connaissance , notamment d’Olivier Duhamel (politologue de gauche), de François Siegel (futur directeur de VSD), de Jean-Louis Borloo, etc., il entame des études de droit à l’Université de Paris-X Nanterre (puis Paris II), de sciences politiques et langues orientales.

Il est diplômé  de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, diplômé des Langues Orientales (japonais, malais, indonésien). Docteur en Droit, lauréat de l’Université de Paris (1er Prix de Thèse). Diplômé d’Etudes Supérieures Spécialisées  de Défense.

En 1971, Breveté  de Préparation Militaire Supérieure, il résilie son sursis pour la Marine Nationale. Plus jeune officier de sa promotion, il sert successivement dans de nombreuses affectations, sur des navires comme en état-major, puis dans la réserve, dont il est officier supérieur.

Carrière professionnelle

En 1974-75, boursier du Ministère des Affaires Etrangères français, il est attaché  de recherche à l’Université de Kyôto au Japon. A son retour, il entame à son retour une double carrière : libérale (1975-86), comme conseiller juridique, puis avocat au Barreau de Paris ; universitaire (1975-2005)  comme juriste et orientaliste, notamment en droit public, international et comparé (droits de l’Extrême-Orient). Ayant enseigné dans les facultés de droit de Paris puis Metz, il est nommé en 1981 Professeur de langue et civilisation  japonaises à Lyon, où il devient peu après le plus jeune doyen de France. (Faculté des Langues 3000 étudiants – 23 langues).

Parcours politique

La sensibilité  politique de Bruno Gollnisch s’est forgée très tôt, dans les années soixante, à travers le prisme du drame de l’Algérie Française, qu’il connaît notamment par l’engagement de son oncle, Paul-Emile Viard, ancien doyen de la faculté de droit et député d’Alger, devenu président de la plus importante association de rapatriés de l’époque.

Entré  à la nouvelle faculté de Nanterre en 1967-68, il s’y oppose aux saccages des « gauchistes ». Il y rencontre notamment Marie-France Stirbois, et plus tard, son époux  Jean-Pierre. Point de départ d’une amitié qui ne s’est jamais démentie.

Totalement hostile au mouvement « soixante-huitard », mais refusant de pratiquer la violence, il est un peu dans cette université, l’anti-Cohn-Bendit, comme secrétaire général de la Fédération Nationale des Etudiants de France, qui milite pour un syndicalisme étudiant apolitique.

Il fait aussi à cette époque la connaissance de  Roger Holeindre, un homme d’un très grand  courage qui lutte pour la défense du monde libre contre le communisme et, ultérieurement, de Jean-Marie Le Pen.

Tout au long des années soixante-dix, il suivra le combat de la droite nationale et les débats d’idées qui agitent la société française et cette famille de pensée, gardant des contacts étroits avec celle-ci.

Il participe notamment aux activités du Centre Planchat, à Paris, créé par l’ethnologue Jacques Népote, avec d’anciens étudiants de Nanterre, dans le but de fournir un minimum de moyens à ceux qui refusent l’idéologie marxiste.

Dans les années 75 et suivantes, alors que l’institution militaire est traversée par des courants subversifs, il crée le Centre d’Etude de Défense d’Aujourd’hui  (C.E.R.D.A.), avec notamment l’appui du général de Beaufort, ancien aide de camp du général De Gaulle, dans l’idée de mobiliser le potentiel que constituent les réservistes revenus à la vie civile.

Il est également l’un des premiers membres du Cercle Renaissance, créé par Michel de Rostolan, dans un but de renouveau culturel et politique.

1984. Dans l’arène…

En janvier 1984, alors que Bruno Gollnisch poursuit sa carrière universitaire, la presse donne un grand retentissement à la présence du jeune doyen lyonnais au cours de  la triomphale réunion lyonnaise du Front National qui accueille Jean-Marie Le Pen. Jean-Pierre Stirbois, Secrétaire Général du Front, fait nommer Bruno Gollnisch Secrétaire Départemental du Rhône, une fédération qui compte alors 16 adhérents…et plus d’un millier quelques mois plus tard !

Il participe   à la rédaction du programme du Front National, « Pour la France »,  adopté  cette même année.

L’émergence de l’opposition nationale est très durement combattue, notamment dans la rue, par les associations satellites de la gauche et par l’extrême gauche  qui multiplient les provocations et les manifestations hostiles, tandis que le FN est confronté à une absence quasi-totale de moyens financiers. Dans ses conditions difficiles, Bruno Gollnisch  organise  les européennes de 1984, les cantonales de 1985, les législatives et les régionales de 1986.

En 1984, il décline l’offre de Jean-Marie Le Pen  d’être candidat en position éligible aux Européennes car il occupe encore à cette date ses fonctions de doyen et refuse de passer devant des personnes  qui avaient assuré la survie du Mouvement national pendant les années de traversée du désert. Il revendique et obtient  d’être le dernier sur la liste.

1985 voit  Bruno Gollnisch candidat aux cantonales à Vaulx-en-Velin (Rhône), un fief du parti  communiste où il mènera une très dure   campagne de terrain. Il ne peut alors compter  que  sur le courage  d’une poignée de militants, dont des harkis et des Français d’origine portugaise. Un « baptême du feu » qui   lui fait prendre concrètement conscience  du drame de l’immigration et du déracinement, mais aussi  des ravages de l’urbanisme stalinien, et des techniques d’encadrement d’une ville par le PC. A la grande fureur des communistes, il obtiendra plus de 20% des voix.

1986-1988. De l’assemblée au Bureau politique

En 1986, alors qu’il n’avait  sur le papier  aucune chance d’être élu –il n’était pas encore question quelques mois auparavant de rétablir le système proportionnel- il est élu député du Rhône (avec 13% des suffrages)  à la stupéfaction générale. Le FN  fait ainsi  une entrée  fracassante à l’assemblée nationale en mars avec 35 députés, dont deux issus  de la région Rhône-Alpes, à laquelle il sera élu au même moment conseiller régional en compagnie de 13  autres candidats frontistes, dont il assurera la présidence du groupe.

A ce poste, il entamera un combat qu’il n’a pas cessé depuis, se signalant par une lutte pied à pied contre l’augmentation faramineuse de la fiscalité. Le groupe FN présidé par Bruno Gollnisch  siège sans discontinuer dans cet exécutif régional depuis cette date.

Après son élection, Bruno Gollnisch démissionne de son poste de doyen, par respect pour le principe de neutralité politique des fonctions de direction administratives. Matérialisation de son investissement croissant au sein du FN,  le congrès du FN le verra entrer au Comité Central et au Bureau Politique où il siège depuis lors.

Elu Secrétaire de l’Assemblée Nationale, Il sera un des députés les plus actifs du groupe FN. A ce titre, il dénonce régulièrement l’absentéisme parlementaire, notamment lors d’une mémorable séance d’octobre 1987. Il défend en séance une proposition visant à supprimer les privilèges fiscaux des députés, qui le seront par la suite. Il sera rapporteur du budget de l’Aviation civile.

En 1988, Chirac et Pasqua changent le mode de scrutin pour éliminer le Front National de l’Assemblée Comme l’ensemble de ses collègues, il sera battu pavillon haut, par l’effet de ce « tripatouillage-charcutage Pasqua », améliorant pourtant son score de mars 1986 (14,8%).

1989-1994. Du parlement européen à la vice-présidence du FN

Candidat aux municipales à Lyon en 1989 (12,34% au second tour),   Bruno Gollnisch, grâce à la confiance de Jean-Marie Le Pen et à la volonté des électeurs, entre également  à Strasbourg au Parlement européen au mois de juin. Il sera réélu troisième de liste en 1994 ainsi qu’en 19992004 et 2009. Sa formation de juriste international et de linguiste s’y avère particulièrement utile.

Il est ainsi  l’avocat de Jean-Marie Le Pen au sein de la commission du Règlement et devant l’Assemblée à chacune des tentatives de levée d’immunité parlementaire diligentée par le gouvernement français contre Jean-Marie Le Pen pour l’empêcher de parler.

Son assiduité  et la tenue de ses interventions sont saluées, y compris par certains de ses adversaires. Dans son bilan des personnalités marquantes du Parlement français, le Figaro l’avait qualifié de « redoutable juriste et orateur ». Feu Raymond Barre, ancien Premier Ministre et Maire de Lyon, dont il avait été un opposant actif, prendra sa défense contre les persécutions dont il est alors l’objet, et rendra hommage, dans un entretien controversé sur France-Culture peu avant sa mort, aux qualités intellectuelles et politiques de Gollnisch.

La profanation-provocation de Carpentras en 1990, une des plus grosses manipulations de l’opinion visant à discréditer le FN, verra Bruno Gollnisch aux premières loges pour défendre l’honneur du Mouvement national, dans un incroyable climat d’hystérie.  Il est pareillement  aux côtés de Jean-Marie Le Pen pour expliquer les raisons de l’opposition du FN à la participation de la France à la  (première) guerre du Golfe, un positionnement politique dont la justesse a été validée avec le temps mais qui ne fut pas toujours compris alors.

Candidat aux cantonales de 1992 (Lyon VIII, 22, 33%)  et aux législatives de 1993 (toujours dans « sa »  13 ème circonscription du Rhône, 28,45% au second tour), Bruno Gollnisch est nommé en 1994, année de sa réélection au Parlement européen,  Vice-président du Front National et crée la délégation aux affaires internationales, sorte de Ministère des Affaires Étrangères du mouvement.

1995-2001. Fonctions de direction au FN.

Un an après  les municipales de 1995 où il est élu au Conseil de Lyon (24,83% au second tour),  Jean-Marie Le Pen propose en octobre 1996 au Bureau  Politique la nomination de Bruno Gollnisch  comme Secrétaire Général.

A ce poste, malgré la scission mégrétiste déjà en germe, il maintien la cohésion de l’appareil et conduit un certain nombre d’opérations retentissantes. Après les législatives de 1997 provoquées par la dissolution  ratée de Chirac (Gollnisch obtient près de 28%), il met au point lors des régionales de 1998, avec l’accord de Jean-Marie Le Pen et du Bureau Politique du Front National,  une stratégie visant à faire élire plusieurs présidents de région avec l’appui du FN. Stratégie dont il a failli résulter une redistribution générale des cartes de la vie politique française, et qui n’a achoppé que sur l’opposition de Chirac…

Resté fidèle aux promesses faites aux militants et électeurs du Front National durant la scission de fin 1998-début 1999, Bruno Gollnisch s’efforce de rassembler derrière son Président les énergies nécessaires à la reconquête politique et au second souffle du Front National. De haute lutte, le FN retrouve en 1999 les bancs du parlement européen.  Il se voit dès lors confier le 22 novembre la direction de la Délégation Générale du FN. Une année qui le verra également dénoncer avec force  les agissements du Nouvel  ordre mondial à l’occasion de la guerre d’agression de l’Otan contre la Serbie.

Candidat aux municipales à Lyon en 2001, Bruno Gollnisch mesure l’étendue du terrain à reconquérir et les dégâts provoqués par cette crise  puisque il obtient, à l’instar des autres candidats du FN,  un score en net recul.

2002. L’année charnière

Nommé  directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen lors de la présidentielle de 2002 c’est dans sa ville de Lyon que se déroulera la Grande Convention Le Pen 2002 durant deux jours. Celle-ci recueillera un succès salué unanimement  et accueillera plusieurs milliers de personnes.

Il est directeur de la campagne présidentielle de 2002, entreprise considérable et particulièrement difficile. Près de 500 documents et articles différents  seront produits par ses équipes –affiches, tracts, autocollants, plaquettes, livres… imprimant à cette occasion sa marque dans le choix des thèmes et leur traitement politique.

Une mise en synergie cohérente qui débouche sur la participation, en bonne intelligence, de l’ensemble des services du FN. Le candidat Jean-Marie Le Pen, au terme d’une campagne remarquable,  se qualifie pour le second tour, créant le   tremblement de terre que l’on sait.

2002-2010. Nouveaux enjeux.

De nouveau candidat aux législatives de 2002 (21,29% au second tour),  avec succès aux régionales (15,28% au second tour pour la liste FN qu’il conduit)  et aux  européennes (12,17% dans la circonscription du Grand Est) de 2004, ses scrutins confirment la bonne santé retrouvée du FN et l’efficacité des services de la Délégation générale.

Cette même année,  lors d’une conférence de presse tenue le 11 octobre,  il réitère à la demande d’un journaliste son attachement à la liberté d’expression et de recherche, et rappelle la responsabilité des communistes soviétiques dans le massacre de Katyn. Il s’en suivra une sidérante cabale politico-médiatique et judiciaire. Elle entraînera le 3 mars 2005,  au terme d’une campagne haineuse, sa suspension pour cinq ans  de l’université de Lyon III.  Trois jours auparavant, la manifestation organisée par le comité de soutien de Bruno Gollnisch, regroupant de nombreux juristes et universitaires,  réunira près d’un millier de personnes. Blanchi par un non-lieu éclatant du juge d’instruction Chauvot, il aura le triste privilège d’être le seul justiciable de France poursuivi par deux voies différentes pour les mêmes faits sur ordre direct et revendiqué de Dominique Perben, alors Garde des Sceaux et … candidat à la Mairie de Lyon.  Il faudra attendre 2009, pour qu’il soit totalement blanchi par les onze magistrats de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation des accusations portées contre lui, au terme d’un marathon judiciaire qui n’entame pas sa détermination.

En 2007, la manœuvre d’intox de l’opinion réalisée par Nicolas Sarkozy parvient à siphonner une partie de l’électorat national au profit de l’UMP, notamment aux législatives, entraînant un grave revers pour le FN dont les conséquences financières se font encore très  largement sentir.

Cette même année, lors de  la refonte de l’organigramme du Front National et la disparition des services de la Délégation générale, jusqu’alors sous sa responsabilité, Bruno Gollnisch est  confirmé dans ses fonctions de  vice-président du FN. Il est  chargé notamment des domaines « régaliens » que sont  l’élaboration du programme et les Affaires internationales.

Reprenant son bâton de pèlerin dans le Grand Est  à l’occasion des élections européennes de 2009, alors que les medias glosent de nouveau sur une disparition du FN du paysage politique français, la minutieuse campagne de terrain menée par Bruno Gollnisch (20.000 kms parcourus en …camping car !) lui permet de retrouver  son siège au Parlement européen. Il fait une nouvelle fois  mentir les enquêtes d’opinion qui le déclaraient battu…

Au Parlement, contre toute attente, il parviendra dans la foulée de l’élection présidentielle  à mettre sur pied pendant quelques mois un groupe de députés européens patriotes, Identité tradition  souveraineté (ITS) que les adversaires de l’Europe des patries en poste à Bruxelles s’acharneront à faire disparaître.  Nullement découragé, Bruno Gollnisch pose des jalons pour l’avenir, étant à l’initiative d’ une nouvelle structure, l’Alliance Européenne des Mouvements nationaux (AEMN), fédérant les patriotes et nationaux de notre continent, siégeant ou non dans l’hémicycle européen, et   proposant une alternative  au mondialisme.

Parallèlement,  il poursuit au Parlement européen  un combat pied à pied pour défendre l’agriculture française contre les trusts multinationaux, l’industrie européenne contre la concurrence déloyale, les exigences de la morale contre le laxisme, les droits des peuples contre les ravages d’une globalisation destructrice.

Avec la même ténacité, il débute très tôt, aussitôt après les européennes de juin  2009,  la campagne des régionales de mars 2010. Alors que certains prédisent que le FN ne se remettra pas de la contre-performance de 2007,  il refuse de céder à ceux qui l’invitent à ne pas se présenter, ou à se faire élire sur des terres plus favorables, désireux de ne pas abandonner les militants  en période de basses eaux électorales.

Tête de liste du FN en Rhône-Alpes, il  fera de nouveau mentir les pronostics qui, largement publiés, annoncent la disparition totale du groupe FN quatre jours avant le scrutin ! Et au terme d’un intense travail militant et de prestations médiatiques percutantes, les élus frontistes retrouvent les bancs de l’assemblée régionale, recueillant 15,22% des suffrages au second tour.

Bruno Gollnisch a été en août 2010 le principal organisateur   de la  Conférence Internationale des Organisations patriotiques qui s’est déroulée à  Tokyo à l’invitation du mouvement patriotique japonais Issuikai, laquelle a eu un fort retentissement international.

Il est officiellement candidat depuis juillet 2008  à la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front National, à l’occasion du congrès de janvier 2011.

« …ma conviction profonde c’est que le mur invisible du mensonge et de l’oppression dans lequel sont enfermés les nationaux est de la même fragilité que fut le mur de béton et les miradors en apparence infranchissables du système communiste soviétique oppresseur. Tout cela va s’effondrer d’un seul coup, à condition que l’on y travaille avec courage et persévérance.

Je ne doute pas un seul instant de la victoire ; je ne doute pas non plus qu’après cette victoire, il sera encore nécessaire, comme à chaque génération, que des gens courageux se lèvent pour maintenir les valeurs  auxquelles nous sommes attachés, et pour défendre l’identité et le patrimoine qui nous sont chers.

D’autres l’ont fait avant nous, et c’est notre honneur que de mener aujourd’hui cette bataille dont l’importance va bien au-delà de nos destins particuliers, mais qui leur donne tout leur sens ».

Bruno Gollnisch « La réaction, c’est la vie » (éditions Godefroy de Bouillon).

Quitter la version mobile