Lectures françaises a 50 ans
“Lectures françaises” qui lutte contre le mensonge et l’imposture est né en 1957 grâce à Henry Coston . Aujourd’hui, c’est Jean Auguy qui, malgré les écueils et les bourrasques, maintient le cap et donne corps et vie à cette revue indépendante et non conformiste. 600 numéros et un demi-siècle de résistance méritent d’être salués. Vivement le n° 1000.
Lectures françaises SA DPF, BP1, 86190 Chiré-en-Montreuil – Tél. : 05 49 51 83 04
Jacques Perret – Documents et Témoignages
Jacques Perret, Documents et témoignages, 15 euros. Editions Godefroy de Bouillon, 40 rue de la Croix-Nivert 75015 Paris
Voyages
Aujourd’hui, il se bat pour que le Front National soit incontournable en Auvergne, il a presque réussi son pari aux régionales de 2004. Cependant, il n’est pas seulement un convaincant responsable politique, il possède un passé glorieux et douloureux au service exclusif de la France. C’est pour la France qu’il s’est engagé tout jeune dans l’armée au lieu de poursuivre ses études. C’est pour la grandeur de la France qu’il s’est opposé à de Gaulle et qu’il a connu la prison. C’est pour l’identité et l’intégrité de la France qu’il abandonne trop souvent la direction de sa librairie à Vichy pour s’occuper de la droite nationale. Compagnon de Bastien-Thiry et des martyrs de l’Algérie française, Louis de Condé a été jeté 19 mois dans la cellule 23 de la prison de Fresnes. Il est resté au secret dans la cellule des condamnés à mort bien que condamné à perpétuité par défaut, puis lors de son jugement, à 15 ans de réclusion criminelle.
De cette période de résistance tragique, Louis de Condé a conservé un bien et un témoignage précieux : ses poèmes écrits en prison qui viennent d’être publiés : “Mon Dieu, combien d’années, D’heures et de journées, Et combien de longs mois, Sous cet horrible toit, Devront-ils s’écouler, Avant de m’en aller ?” La poésie a été pour Louis de Condé un moyen de survivre, de ne pas se laisser emporter par l’adversité. Ce que l’auteur résume en ces quelques mots écrits en avril 1966 : “EN VERS et contre tout, j’ai vaincu, j’ai vécu.” On le sent, l’auteur a longtemps hésité avant de réunir dans un même ouvrage (“Voyages”) tous ses poèmes, des plus doux aux plus surprenants (un excellent “Acte de décès de la poésie française”), des plus drôles à la “Ballade des Capitulards”. Cette hésitation n’était pas la bienvenue. Le lecteur plonge avec intérêt dans cet ouvrage où frise à chaque page l’émotion. Et quand on lit le très beau poème intitulé “Noël” : “En cette nuit le prisonnier. Est séparé de sa famille. Que ce Noël soit le dernier, Au- delà d’une grille”, il nous revient en écho un autre Noël à Fresnes, celui de Robert Brasillach. “ Et pour revoir, gens du dehors, le vrai Noël de notre enfance, il suffit de fermer les yeux sur l’ombre de l’absence et faire flamber l’ESPÉRANCE… ” N’hésitez pas à partir dans “ Voyages”.
“ Voyages”, 350 pages, 30 euros (+ 5 euros de port) en vente à la librairie de la Tour 04 70 59 97 26