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Lectures (Société)

Deux siècles ensemble – Tome 1 – Juifs et Russes avant la révolution

Soljénitsyne se propose de retracer, avec force documents à l’appui, la présence juive en Russie, des Khazars jusqu’à la veille de la révolution d’Octobre 1917, dans une perspective qui, soucieuse d’impartialité, reste néanmoins très « grand-russienne ». Le titre en est d’ailleurs un indice : il a choisi « Juifs et Russes », qui inclut la vision de deux peuples séparés, et non « Juifs en Russie » par exemple, qui aurait laissé ouverte la question (Esprit et Vie).

Alexandre Soljénitsyne , “Deux siècles ensemble » (Tome 1) – Fayard, 29 euros.

Deux siècles ensemble – Tome 2 – Juifs et Russes pendant la période soviétique

Présentation de l’éditeur
Le second et dernier volume de l’étude considérable d’Alexandre Soljénitsyne sur les relations entre Juifs et Russes est consacré à la période soviétique de 1917 à 1972. Sur treize chapitres, il expose et analyse successivement la part prise par les Juifs de Russie à la révolution de Février, puis à celle d’Octobre aux côtés des bolcheviks, puis à la guerre civile et aux événements dramatiques des années 20 et 30 ; il se penche sur le dossier douloureux et jusque-là  » interdit  » de la participation de certains, trop nombreux, à l’appareil répressif soviétique et à l’administration du Goulag, sans omettre d’aborder également, pour finir, les conséquences du pacte germano-soviétique, puis de la  » Grande Guerre patriotique « , et l’essor de l’antisémitisme stalinien à la fin des années 40. A la suite de la guerre des Six jours et de la politique indécise du gouvernement soviétique, la communauté juive d’URSS se détache de plus en plus du communisme, mais, parallèlement, rejette la faute de l’échec de la révolution sur les spécificités de l’histoire et du caractère des Russes. Les deux derniers chapitres sont consacrés, d’une part, au début de l’exode à destination d’Israël ou de l’Occident, d’autre part, aux problèmes de l’assimilation de ceux qui restent. Si l’auteur arrête son analyse en 1972, c’est qu’avec la liberté de mouvement recouvrée, les juifs ne se trouvent plus astreints à vivre en Russie : désormais, les rapports entre les deux communautés se situent dans une perspective nouvelle. La méthode suivie est identique à celle du premier volume. Soljénitsyne s’appuie principalement et parfois même quasi exclusivement sur les sources juives et offre un tableau aussi précis que contrasté des périodes étudiées. Une véritable somme, la première du genre, qui, vu son ampleur, pourrait bien être reconnue comme définitive.

Alexandre Soljénitsyne , “Deux siècles ensemble » (Tome 2) – Fayard, 27 euros.

Synthèse Nationale

“Synthèse nationale”, la petite et sympathique revue politique, culturelle, nationale et identitaire dirigée par Roland Helie, poursuit son petit bonhomme de chemin et publie son n° 3 (printemps). À la une de cette nouvelle livraison : immigration, mondialisation et identité nationale. Un travail sérieux et revigorant.

“Synthèse nationale”, 12 euros


La France LICRAtisée

La LICRA est omniprésente dans tous les combats prétenduments antiracistes, c’est à dire en réalité anti-identitaires et antinationaux. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme joue dans notre pays un rôle sans commune mesure avec son statut officiel d’association « apolitique » et « non confessionnelle ».
Cette illusoire neutralité cache en réalité une influence qui a fait d’elle un partenaire incontournable du monde politique, de la justice, de l’éducation nationale. Tout au long des années, son activisme incessant et ses fortes pressions sur les pouvoirs, largement relayés par les médias, ont puissamment contribué à faire de notre pays ce qu’il est devenu. Si la France est aujourd’hui « plurielle », c’est en grande partie à la LICRA qu’elle le doit : à la LICRA qui a toujours soutenu l’immigration de peuplement non européenne – notamment arabo-musulmane, à la LICRA qui, pour barrer la route à toute contestation, a imposé une série de lois liberticides et diabolisé tous les mouvements défenseurs de l’identité, notamment le Front national. Pourquoi a-t-elle agi ainsi ? D’où lui vient un tel pouvoir ?
LA FRANCE LICRAtisée livre les résultats d’une enquête approfondie au pays de la LICRA. Anne Kling y dévoile les origines communistes de la Ligue et retrace l’historique d’un pouvoir qui plonge ses racines au confluent de trois événements majeurs du XXe siècle : la révolution bolchevique, la seconde guerre mondiale et la création de l’État d’Israël, en 1948, directement liée à la shoah et au sentiment de culpabilité des occidentaux à cet égard. Pour la LICRA, l’implication du régime de Vichy dans la shoah est une évidence, et la France se retrouve donc particulièrement coupable. La Ligue va entretenir sans relâche un sentiment de culpabilité et de mauvaise conscience. Elle va également s’en servir pour disqualifier la « droite », systématiquement assimilée au régime exécré. Soumise à un lavage de cerveau « citoyen » et à un chantage permanent aux droits de l’homme, la France devra dès lors accepter sans broncher les diktats de la LICRA sous peine d’être taxée de racisme et d’antisémitisme.Elle va devoir accepter notamment l’arrivée sur son sol d’une immigration massive destinée à modifier en profondeur sa substance et à lui faire perdre une cohésion et une identité « nationales » jugées menaçantes et détestables. S’appuyant sur les écrits mêmes de la Ligue, LA FRANCE LICRAtisée démontre, à partir de faits précis, la responsabilité de la LICRA dans la situation actuelle de la France. Une situation particulièrement dégradée qui annonce de sombres lendemains.

La France LICRAtisée d’Anne Kling (35 € + 5 € de frais de port)Éditions Déterna BP 58 – 77522 Coulommiers cedex

Une vraie réforme fiscale

Jacques Bourdu est Polytechnicien, ancien chef d’entreprise, et a déjà publié divers ouvrages dans les domaines économiques ou fiscaux.
Il expose ici la situation catastrophique des secteurs économiques et sociaux français : le chômage, en dépit des chiffres officiels mensongers, reste une catastrophe qui touche ou menace des millions de Français. L’auteur propose d’appliquer « dès maintenant une thérapie de choc pour assurer notre redressement, faire baisser le chômage et nous rapprocher du plein emploi. Pour cela, nous devrons retrouver une croissance saine et durable et relancer l’investissement. Une réforme fiscale est alors indispensable dans le cadre de la baisse de nos prélèvements obligatoires. »
Pour sortir de l’ornière, Jacques Bourdu propose une réduction de ces prélèvements obligatoires de 100 milliards d’euros sur cinq ans. Cette économie serait compensée par celles faites sur les gaspillages généralisés. Les propositions de réforme, précisément chiffrées, portent notamment sur la réduction de l’impôt sur le revenu avec, à terme, sa suppression. Il vise également la suppression de l’impôt sur la fortune, sur les successions en ligne directe, ou sur la taxe professionnelle. Jacques Bourdu propose alors un système fiscal moins alambiqué et plus efficace, visant à inciter à l’investissement et à endiguer la fuite des capitaux et des cerveaux. Mais réduire le taux de prélèvements obligatoires tout en supprimant les déficits nécessite une forte réduction des dépenses publiques. Cette mesure drastique est cependant une condition indispensable si on ne veut pas voir la France mise en cessation de paiement.

Une vraie réforme fiscale. Jacques Bourdu. Editions François-Xavier de Guibert

Quel avenir pour l’automobile ?

Le 30 septembre 2006, jour de l’ouverture du Mondial de l’automobile, le Conseil scientifique du Front National a tenu un colloque sur ce thème à Paris, la porte de Versailles. Les actes de ce colloque, très suivi et très apprécié, viennent d’être publiés. On retrouve donc avec intérêt les très nombreuses contributions de personnalités aussi différentes que Joëlle Melin, Hugues Petit, Martial Bild, Marine Le Pen, Francis Rongier, Éric Pinel, Thibault de La Tocnaye, André Pertuzio, Bruno Gollnisch et Jean-Marie Le Pen qui a conclu cette importante journée de travail et de réflexion: “Les automobilistes ont en assez d’être montrés du doigt. Un légitime sentiment d’injustice, d’exaspération, ne cesse de monter chez eux. Ils ne supportent plus d’être traités comme des criminels, d’être rackettés, d’être privés arbitrairement de leur permis de conduire alors qu’ils n’ont rien fait de grave. Ils ne supportent plus d’être persécutés par des idéologues collectivistes pour qui le véritable ennemi, celui qu’il faut abattre, c’est ce formidable instrument de liberté individuelle qu’est l’automobile.”

“Quel avenir pour l’automobile” colloque du 30 septembre 2006 à Paris. 20 euros, frais de port compris (chèque à l’ordre du FN). FN, 4 rue Vauguyon 92210 Saint-Cloud.

La grande braderie du patrimoine public français

C’est l’un des aspects les moins visibles mais les plus pernicieux de la mondialisation, l’aboutissement de la prédation financière et du capitalisme apatride qui conduit à la dépossession du patrimoine des peuples. Une grande braderie de toutes les immenses richesses accumulées au cours des siècles, mise à jour de manière aussi concise que détaillée par le commissaire aux comptes, Jean Roux, dans un livre explosif : “La grande braderie du Patrimoine public des Français”.
Bureaux, résidences secondaires, vignobles, multinationales, jusqu’au CAC 40 détenu à près de 50 % par des actionnaires étrangers ! La France est à vendre. À dilapider. À n’importe quel prix. En quelques années et avec la collaboration des gouvernants, elle est devenue la proie des charognards de la finance internationale. Stade ultime du capitalisme ultra-libéral, le cosmopolitisme économique ne respecte qu’une règle : le profit mondial, maximal et immédiat. Cette oligarchie financière a décidé de faire main basse sur la France. Elle en contrôle aujourd’hui l’économie par le biais de la prise de contrôle des pouvoirs monétaires (l’Europe de Bruxelles et la Banque centrale européenne y jouent un grand rôle) et s’approprie à coups de milliards d’euros l’essentiel de la richesse nationale. C’est tout le secteur productif public, consolidé depuis 1936 et qui fit de la France au fil des ans une puissance économique de premier plan, qui est livré à la spéculation et aux actionnaires étrangers.

Démantèlement

Et dans ce démantèlement planifié de la puissance publique française, gauche et droite portent une lourde responsabilité. Après l’incompétence et le dirigisme archaïque des premières années mitterrandiennes, le bradage du secteur public au grand capital étranger va se faire en vitesse accélérée. Quelque 1 000 entreprises privatisées pour la première cohabitation (1986-1988). De l’amateurisme si l’on compare avec le bilan d’une gauche revenue aux affaires en 1997 et convertie au libéralisme mondialiste. 50 milliards d’euros de privatisation en cinq ans de mandature Jospin et le bradage de secteurs stratégiques clés et d’intérêt public au capital étranger (Aérospatiale et ouverture du capital de France Telecom). Tout ça pour quel résultat? Concomitamment à la vente de ces fleurons de l’économie française, la dette publique n’a cessé d’augmenter là où cet argent frais aurait dû contribuer à la réduire. De 15 milliards d’euros en 1969 (soit 14% du PIB), elle s’établit à plus de 1 138 milliards en 2005, soit plus de 66 % du PIB !

Dilapidation

Si la dilapidation des biens publics a affaibli un peu plus la France, elle n’a pas pour autant assaini les finances publiques. Et pour cause, les politiques refusent toujours de s’attaquer aux maux qui gangrènent la société française : la liquidation de l’enfer fiscal et la mise en place d’une fiscalité ultra simplifiée et compétitive, l’élimination du “grand gaspillage” des fonds publics par un contrôle comptable et de gestion performant, appliqué à toutes les entités publiques.

Dépossession

La dépossession du patrimoine public n’en reste pas moins une priorité des gouvernants. Et tout y passe. Inaliénable jusqu’en 2001, le domaine public ne l’est plus depuis l’adoption de l’article 22 de la loi Murcef du 11 décembre 2001. Ce sont en tout plus de 1 140 milliards d’euros de patrimoine qui peuvent être cédés aux intérêts privés. Montrant le mauvais exemple, l’État va vendre d’ici une dizaine d’années 9 millions de mètres carrés de bureaux, soit la quasi-totalité de son patrimoine immobilier en bureaux. La même logique conduit au démantèlement du patrimoine militaire. Au total, 2 500 casernes devraient être vendues. Le patrimoine historique n’échappe pas à ce pillage organisé. Outre le vandalisme public, les vols de documents dans les bibliothèques (un rapport confidentiel sur “la sûreté des collections” de la Bibliothèque nationale de France fait état en 2004 de la disparition de 30 000 unités), le pillage des châteaux (553 pour la seule année 2002), et des églises (238 pillées en 2001), l’État laisse à l’abandon par manque de moyens financiers de prestigieux châteaux (c’est le cas de Chambord). À l’instar de ce qui s’est fait pour le patrimoine public, l’État a su se montrer conciliant pour faciliter le départ à l’étranger d’oeuvres d’art en adoptant le 15 juillet 2004, un décret ministériel simplifiant le contrôle d’exportations de biens culturels. Le littoral français (8 000 Km de côtes) n’échappe pas à la menace. Le Conservatoire du littoral qui vise à protéger les côtes en en limitant le bétonnage est progressivement amputé de ses moyens financiers (son budget qui était de 33 millions en 1981 n’est plus que 11,1 millions en 2005). Alerté par l’organisme en charge de l’administration du territoire (Datar), Nicolas Sarkozy n’a pas bougé, illustrant cette parfaite connivence des politiques avec les grands prédateurs financiers.

“La grande braderie du patrimoine public des Français”, Jean Roux, 24 euros,www.fxdeguibert.com.

Le premier sexe

Grand reporter au Figaro et spécialiste avisé de la politique intérieure française, Éric Zemmour a publié, il y a quelques mois, un livre qui a fait beaucoup de bruit dans le Landerneau : Le Premier Sexe. L’ouvrage a été publié dans la collection “Indigne” dirigée par Clara Dupont-Monod et veut offrir au lecteur un point de vue décalé et inattendu sur les problématiques actuelles. Avec Zemmour, le pari est tenu et la liberté de ton est presque totale.
L’écrivain, mordant et parfois impitoyable, n’a manifestement aucune crainte de bousculer la “bien-pensance” ambiante. Il part d’un constat simple et avéré : l’homme ne cesse de se féminiser, il porte bijoux et croit dur comme fer aux valeurs féminines. Il préfère le compromis à l’autorité, la tolérance plutôt que la lutte. Les féministes se sont emparées de la situation et de la vacance du pouvoir de l’homme masculinisé pour affirmer que l’égalité c’est la similitude.
“Aujourd’hui, les jeunes générations ont intégré cette confusion. Les fils ne rêvent que de couple et de féminisation longue durée. Ils ne veulent surtout pas être ce qu’ils sont : des garçons. Tout ce qui relève du masculin est considéré comme une tare. Mais la révolte gronde. Les hommes ont une identité à reprendre. Une nouvelle place à conquérir. Pour ne plus jamais dire à leurs enfants : “Tu seras une femme, mon fils.” Vif comme l’esprit du journaliste-écrivain, Le Premier Sexe se lit d’une seule traite et laisse apparaître, sous des aspects légers et parfois ironiques, un message souvent profond et toujours sensé.

Le Premier Sexe, Éric Zemmour, Éditions Denoël, 10 euros

Banlieues en feu

Gilles Falavigna a suivi une formation en Sciences politiques. Son parcours professionnel de conseil en Organisation et Stratégie lui a permis de développer une expertise dans la gestion sociale de projets techniques et le développement d’outils d’aide à la décision. Âgé de 45 ans, il vient de passer 3 ans au coeur des cités de Seine-Saint-Denis pour une collectivité territoriale. “Banlieues en feu”, en référence aux émeutes de novembre 2005, est son premier livre. L’auteur, au-delà de toute idéologie partisane, s’appuie sur une analyse stratégique sans concession pour mettre en évidence un avenir terrifiant : cette histoire est loin d’être terminée ! Le chemin qui mène de l’insurrection à la guerre civile n’est pas balisé. Ce traité sur la violence urbaine argumente que les dégradations de biens et l’incivilité sont mues par une haine globale, la même intention belliqueuse que celle du terrorisme international. Il y a le même dénominateur commun. L’auteur se réfère aux émeutes de Los Angeles de 1992 pour préciser un saut qualitatif inéluctable en France. Il y a la même violence. En revanche, ce qui n’existe pas aux États-Unis mais en France, ce sont les identités de territoires, de langue, de religion et la volonté de sécession, de rompre avec la société. Ce sont les conditions requises à la guerre civile. Enfin, il reprend les travaux de la Rand Corporation pour décrire l’hyper-violence de ce conflit de basse intensité et l’inadéquation des théories stratégiques françaises.

“Banlieues en feu”, Gilles Falavigna, préface de Nicolas Tandler, 24 euros,www.dualpha.com Editions Dualpha, BP 58 77522-Coulommiers Cedex.

Le Portail bleu ciel

Yann Mergnac, chauffeur routier international, après deux années de travail acharné, a publié “Le Portail bleu ciel”, récit terrifiant d’une incursion dans une Albanie abattue par près d’un demi-siècle de dictature communiste. L’auteur précise d’emblée : “Bien que je ne sois pas doué d’un talent d’écrivain, j’ai tellement été choqué dès les premiers kilomètres que j’ai parcourus en Albanie, qu’est née en moi une envie puissante d’écrire sur ce pays.” Au fur et à mesure, Mergnac profite de ce témoignage pour dire tout ce qu’il a sur le coeur sur l’état actuel de la France et du monde. Cela donne les impressions, à l’état brut, d’un citoyen de la France profonde, du pays réel. Ce nouvel (et prometteur) écrivain annonce dans sa profession de foi : “J’ai le désir de pouvoir vivre dans une société qui aurait recouvré ses valeurs traditionnelles fondées sur la stabilité des familles, le respect du travail et une immense gratitude envers les générations qui nous ont précédés.” Un premier livre aux réels accents de sincérité et de vérité.

“Le Portail bleu ciel” Yann Mergnac, 25 euros port compris (commande Yann Mergnac, 38 rue des Mimosas 85670 Saint Christophe du Ligneron).

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