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Un nouvel atout pour l’Est

Selon le rapport de la mission d’audit commandée par le ministre de l’économie et des Finances et le ministre de l’équipement et des Transports entre 1996 et 2020, le transport des personnes et des marchandises devrait augmenter au minimum de moitié et assez “vraisemblablement des deux tiers”.
L’axe Rhin-Rhône est évidemment concerné par cette évolution, d’où la nécessité impérieuse de trouver des alternatives à la route. Certes, la route est adaptée au transport des biens périssables ainsi qu’à ceux dont les destinations sont géographiquement éclatées, mais les modes ferroviaire et fluvial présentent aussi des avantages.

Par ailleurs, la première ligne TGV française Paris-Lyon est aujourd’hui très chargée et mériterait d’être doublée d’une autre ligne.
Une nouvelle ligne ferroviaire Rhin-Rhône apparaît comme étant la solution la plus avantageuse pour délester la route d’une bonne partie du trafic de poids lourds. En outre, pour rentabiliser davantage ce mode de transport et pour encourager les entreprises à utiliser le rail, il est nécessaire d’améliorer l’interconnexion des réseaux ferroviaires européens. Le visage économique de la France a considérablement changé au cours du xxe siècle ; de nombreuses industries lourdes ont disparu. Le chemin de fer doit rester adapté à des trafics légers, rapides et dispersés géographiquement. Par ailleurs, alors qu’aujourd’hui la vitesse est un impératif des entreprises, le transport ferroviaire offre des délais d’acheminement bien inférieurs à ceux proposés par la voie fluviale.
Si le Front National défend ce projet, il émet quelques réserves à propos de la ligne mixte. Il lui apparaît plus judicieux de prévoir deux lignes, soit par construction de voies nouvelles, soit par aménagement de la voie existante.
La voie fluviale est complémentaire des autres moyens de communication.
Or, terminer la grande liaison européenne Rotterdam-Marseille est à la portée d’un pays comme la France et présente aussi des avantages, en particulier en termes de nuisances (bruit, pollution, sécurité). Le fluvial serait destiné aux matériaux lourds pour lesquels les délais de livraison sont peu contraignants.

Les gouvernements successifs ont laissé mourir la batellerie française et ainsi stoppé le développement des voies fluviales. Les fleuves sont des éléments de la nature qui peuvent et doivent permettre les échanges. Ne gâchons pas cette richesse naturelle qui pourrait contribuer à des échanges plus nombreux entre les peuples latin, germanique, slave et magyar, et qui pourrait accroître le développement économique des régions frontalières.

Enfin, il existe toujours la possibilité de mettre les autoroutes de l’axe Rhin-Rhône à six voies. Deux d’entre elles pourraient être exclusivement destinées aux poids lourds, afin d’améliorer la sécurité.
Les liaisons fluviale et ferroviaire Rhin-Rhône sont les maillons manquants des transports en Europe. Elles sont complémentaires du réseau routier. Il est temps que nos gouvernants prennent leurs responsabilités et donnent à la France un réseau de communication à la mesure de sa place dans l’Europe. C’est l’un des thèmes majeurs pour tout l’Est de la France que le Front National développera au Parlement européen si, le 13 juin prochain, les Français votent massivement pour ses listes.

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