C’est à bon droit que Franck Vanhecke, président du Vlaams Belang (VB), soulignait, à l’annonce des résultats des élections municipales et provinciales qui se sont déroulées dimanche en Belgique, que son parti avait remporté « une treizième victoire d’affilée ». Le VB qui a enregistré la plus forte progression (+ 4,9 %) et occupe la troisième place avec 15,5 % des voix – voir notre précédente édition. En Flandre, les nationaux ont obtenu 20,5 % des voix, soit une progression de cinq points par rapport aux municipales de 2000. Victoire d’autant plus belle que le microcosme politico-médiatique a déchaîné outre-Quiévrain une campagne particulièrement haineuse et sordide contre la droite nationale. « L’intérêt flamand » marque relativement le pas dans les grandes villes comme Gand, Malines et Anvers mais progresse partout ailleurs. Ainsi, à Anvers, le dirigeant local du VB, Filip Dewinter, est devancé par les socialistes, même si les nationaux gagnent un demi point par rapport au scrutin municipal de 2000 et obtiennent 3000 voix supplémentaires, soit 33,51 % des suffrages contre 35,28 % pour la liste PS emmenée par le bourgmestre Patrick Janssens. Beaucoup ont constaté que les 20 000 « néo-Belges » supplémentaires enregistrés depuis 2000 ont été invités par les groupuscules immigrationnistes et les partis de gauche à se rendre massivement aux urnes pour endiguer le vote identitaire flamand. Bref, si le VB n’est parvenu à décrocher la majorité absolue dans aucun des neuf districts anversois, il a réalisé tout de même des pointes à plus de 43 %. Sur l’ensemble de la Flandre, le nombre de conseillers communaux Vlaams Belang a presque doublé à l’issue des élections de dimanche, passant de 439 en 2000 à quelque 800. Au niveau provincial, le nombre de conseillers VB passe de 54 à 87, s’est réjoui Frank Vanhecke qui a relevé que le VB se trouvait dans une position renforcée pour attaquer la campagne des législatives de 2007.