On attendait le Vlaams Belang à Anvers : il n’y a pas obtenu dimanche, lors des élections municipales belges, le nombre de voix espéré (un tiers des voix anversoise tout de même) mais il enregistre dans les autres communes des scores canons en forte hausse. Le cartel formé par les « sociaux-chrétiens » séparatistes du CD&V d’Yves Leterme, le ministre-président de la Flandre et du N-VA, a obtenu 31 % des voix (en progression de 3,4 %) ; les libéraux du VLD-Vivant du Premier ministre fédéral, Guy Verhofstadt, 16,5 % (en baisse de 1,7 %), immédiatement talonnés par les représentants de la droite nationale qui, avec 15,5% des suffrages, enregistrent la plus forte progression de près de 5 points (+ 4,9 % précisément). En Flandre, même les listes du VB ont recueilli plus du tiers des voix, ce qui en fait le premier parti du Nord de la Belgique. Il s’agit de « la treizième victoire d’affilée pour le Vlaams Belang », s’est félicité son président Frank Vanhecke. Comme l’a noté lundi le quotidien Libération, « symbole de cette progression du Vlaams Belang », alors que « ce parti pesait « moins de 1 % il y a vingt-cinq ans » dans la commune de Schoten, « une petite ville de la banlieue cossue d’Anvers, sans immigrés et sans problème social particulier », « Marie-Rose Morel, une ex-Miss Flandre, tête de liste du VB, a réussi à hisser son parti (en tête) à 34,7 % des voix, soit 10 points de plus qu’en 2000, date du précédent scrutin municipal ». Par rapport aux municipales de 2000, le VB « gagne entre 6 et 8 % en moyenne en Flandre ».