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D’une liberté d’expression à l’autre

Alors que les députés débattaient jeudi à l’Assemblée dite nationale de la proposition de loi socialiste qui vise à instaurer une loi Gayssot-bis réprimant la contestation du génocide arménien, Jean-Marie Le Pen a observé « qu’il n’y avait que 129 députés, sur 577, à participer au vote de la proposition de loi Gayssot-bis. Alors qu’il s’agit d’un texte socialiste, 49 députés UMP l’ont voté, et seulement 40 députés socialistes sur 150 ». « Tel est l’état de notre démocratie », s’est indigné le candidat à la présidence de la République, « 448 députés désertent l’hémicycle, alors même que lorsqu’ils sont tous réunis ils ne représentent déjà même pas 60 % des électeurs. L’amendement scandaleux de Patrick Devedjian » – lequel souhaitait autoriser universitaires et scientifiques à débattre librement du génocide arménien mais l’interdire au citoyen lambda – « a toutefois été rejeté ». « Reste que ce vote a minima d’une loi inutile est, dans son principe, une tache honteuse dans l’histoire de la liberté d’expression », a affirmé Jean-Marie Le Pen. Craignant que ce vote complique l’adhésion de la Turquie à l’UE puisque la reconnaissance du génocide arménien n’a jamais fait partie des critères d’adhésion, la Commission européenne, par la voix du commissaire à l’Élargissement Olli Rehn, a dénoncé une loi qui « aurait de graves conséquences sur les relations entre l’UE et la Turquie ». Alors qu’Ankara refuse de se plier aux injonctions européennes des 25 pays membres sur la reconnaissance de Chypre et l’ouverture de ses ports aux navires chypriotes grecs d’ici à la fin de l’année, les euromondialistes estiment que cette loi Gayssot-bis tombe cette fois-ci très mal : « C’est un mauvais calcul politique de la part du PS », s’est lamenté l’impayable Daniel Cohn-Bendit. « On ne doit pas rajouter, aujourd’hui, de nouvelles conditions à l’entrée de la Turquie », a clamé le président de la Commission José Manuel Barroso. Jean-Marie Le Pen a estimé que « la Commission européenne a, une nouvelle fois, outrepassé ses prérogatives et porté atteinte à notre souveraineté » en s’attaquant à la liberté d’expression et d’opinion des représentants du peuple français ».

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