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Diversité linguistique

Monsieur le Président, chers collègues, je souhaiterais ajouter deux petites remarques à ce que vient de dire M. Titford au sujet de ces commissaires issus de deux nations amies – l’une slave et l’autre latine -, récemment libérées, c’est vrai, du joug du communisme, et dont nous espérons qu’elles ne vont pas tomber sous un autre joug.

Première remarque, c’est que le portefeuille de M. Orban, le multilinguisme, doit servir en priorité à l’apprentissage et à l’utilisation des langues nationales des États membres, y compris au sein des institutions européennes. Or, mes chers collègues, nous allons tout à l’heure nous prononcer sur la nomination de deux membres de la Cour des comptes. J’ai ici les versions françaises de ces rapports: l’un d’entre eux a été élaboré par M. Pomés Ruiz, rapporteur espagnol, sur un candidat bulgare; l’autre, par un rapporteur hongrois, sur un candidat roumain! Dans ces versions françaises, les biographies des membres de la Cour des comptes et les questionnaires sont en anglais: voilà un chantier important pour M. Orban, celui qui consiste à faire respecter la diversité linguistique dans nos institutions!

Je voudrais aussi souhaiter bonne chance à Mme Kuneva. Il lui a été très difficile de défendre les intérêts de ses compatriotes bulgares au cours des négociations: j’espère qu’il lui sera plus facile de défendre les intérêts des consommateurs européens.

Je voudrais enfin rappeler notre opposition à l’application du protocole, annexé au traité de Nice, qui prévoit qu’à partir du moment où l’Union européenne comptera vingt-sept membres, le nombre de commissaires sera inférieur au nombre d’États membres, ce qui reviendra à priver certains d’entre eux de représentation au sein de cette institution. Il reste deux ans et demi pour démontrer qu’une telle mesure est parfaitement inutile et contraire à l’égalité des nations qui doit présider aux destinées de notre organisation internationale.

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