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Les jeunes et la politique

Le quotidien La Croix consacrait, le 19 décembre, un article au désamour entre les jeunes et la politique, rendant compte d’un sondage Ipsos « réalisé pour l’association Graine de citoyens ». Il apparaît, au terme de cette enquête, que l’image des candidats à l’Élysée parmi les 18-25 ans n’est guère reluisante. « Seuls 21 % des 18-25 ans assurent avoir une assez bonne opinion des hommes et des femmes politiques. En revanche, presque 4 sur 5 (79 %) ont une mauvaise ou très mauvaise image des élus ». Si 57 % des jeunes sondés avouent « un intérêt pour la politique », « seulement 16 % se disent tout à fait intéressés. De toute façon, 50 % estiment que rien ne changera, quel que soit le résultat de la présidentielle, tandis que l’autre moitié pense au contraire que l’élection sera déterminante pour l’avenir ». Autre enseignement de ce sondage, 51% seraient « gênés » par « un président musulman », « issu de l’immigration » (44 %), « homosexuel » (30 %) ou « juif » (29 %). Reste que les jeunes esprits, à peine sortis du formatage subi au cours de leur scolarité et entretenu par le discours médiatique dominant, accordent, somme toute logiquement, leur préférence à Ségolène Royal : « 56 % des 18-25 ans voient en elle une candidate capable de répondre à leurs préoccupations. Nicolas Sarkozy arrive second (44 %) devançant Olivier Besancenot (34 %). Jean-Marie Le Pen, lui, est relégué en queue de peloton (11 %) » ; « 72 % jugent d’ailleurs que le FN est « un danger pour la démocratie », contre 28 % qui affichent un avis contraire », rapporte La Croix. Une place de Jean-Marie Le Pen dans ce classement, « peu en accord avec la percée du FN observée chez les jeunes dans les dernières élections », souligne justement ce quotidien, puisqu’en effet le candidat Le Pen était arrivé en tête du vote des jeunes en 2002, la jeunesse ayant tôt fait d’être rattrapée par le réel et de constater la justesse des analyses du FN…

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