Si Ségolène Royal s’est félicitée dernièrement de « la rapidité » des tribunaux de la justice communiste chinoise – les condamnés à mort et les opposants qui croupissent dans les geôles de cet Etat policier apprécieront –, elle n’a pas pour autant la fibre très « populaire ». A l’instar, somme toute, des bourgeois du PS, de l’UDF ou de l’UMP, élus de circonscriptions populaires mais vivant à Neuilly ou dans les beaux quartiers de la capitale. Vu de très loin, l’immigration c’est tellement « exotique »… Pour en revenir à Mme Royal, quelques médias se sont faits l’écho ces jours derniers, notamment une dépêche de l’AFP, Ouest-France, Le Midi Libre, Le Parisien, de l’anecdote racontée par François Florent, fondateur et directeur général du célèbre Cours Florent, qui, le 8 janvier, a prononcé un discours à l’occasion du 40e anniversaire de cette école privée d’art dramatique. « Un samedi après-midi », a-t-il rapporté, « une voiture avec chauffeur s’arrête devant nos locaux (…). Une maman accompagnée de son enfant en descend, demande à l’inscrire en cycle préparatoire à notre secrétaire : « Vos premières années du cycle préparatoire sont bien quai d’Anjou ? » (NDLR : IVe arrondissement) ; « Non Madame, nous n’avons plus le quai d’Anjou. Les cours sont ici… » (Avenue Jean Jaurès dans le XIXème arrondissement, NDLR) ; « Alors, je ne peux pas inscrire mon fils ». L’enfant et la maman s’engouffrent dans la berline, direction le soleil couchant. La maman est candidate à la présidence de la République le 22 avril ». François Florent a précisé peu après que la « maman » en question était bien Ségolène Royal. Dirigeante (avec son compagnon François Hollande) de la Société Civile Immobilière (SCI) La Sapinière au capital social de 914 694,01 euros, la candidate revendiquée de la France plurielle et de la poursuite de l’immigration reste un pur produit de sa caste. Elle n’a visiblement pas souhaité pour son fils la fréquentation de quartiers trop « métissés » comme aiment à les nommer les médias « bobos ». Bref, pour les nantis de l’UMPS, l’immigration c’est une chance…mais pour les autres.