Si Jean-Marie Le Pen n’était qu’à 14,5% dans les intentions de vote –voir le dernier sondage du JDD-, est-ce que ses concurrents directs de l’UMPS se sentiraient obligés de revendiquer soudainement le drapeau tricolore, la nation et la Marseillaise ? Poser la question c’est bien évidemment y répondre ! « Tout le monde baigne dans le tricolore, mais les Français sont suffisamment fins pour distinguer l’original de la copie », a noté le candidat de l’Union patriotique dans Le Parisien dimanche dernier, réaffirmant sa conviction d’être en réalité au dessus de 20% des intentions de vote. Comme le notait encore le candidat de l’Union patriotique sur France 2 le 14 mars, il est évident que « la pression du FN sur la vie publique » a conduit certains candidats à « penser à ce sentiment national », à prendre en compte cet attachement de beaucoup de Français à la patrie. Car en effet, après l’euromondialiste Sarkozy racolant de façon éhontée l’électorat national en se prononçant pour un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, c’est au tour de Ségolène Royal de vanter nos trois couleurs, la Marseillaise et l’idée de nation, qu’elle a pris bien soin de distinguer d’un « nationalisme » qui lui répugne. Mieux encore, Le 10 mars, en visite au Salon de l’Agriculture, la candidate du PS, partisane comme son alter ego de l’UMP d’une « société métissée », avait qualifié d’ « assez ignoble l’amalgame entre l’identité française et l’immigration », estimant que les flux migratoires, là encore en adéquation avec M. Sarkozy, ne menaçaient pas la pérennité de notre Nation.