Poursuivant son tour de France aérien, Jean-Marie Le Pen a appelé mercredi à Lille les électeurs UMP et UDF à voter FN aux législatives car « seuls des députés FN pourront contraindre Nicolas Sarkozy à appliquer la politique pour laquelle il a été élu ». Les reniements n’ont pas tardé à se faire jour sur la question de l’Europe et de la Turquie -voir nos précédentes éditions- mais aussi dans le domaine de la santé. Ainsi, après le déremboursement de toute une série de médicaments, nous voyons se mettre en place l’instauration d’une franchise, « la somme non remboursé sur les premiers euros dépensés chaque année par le patient », mesure rejetée par les Français à 61% selon un sondage CSA publié par Le Parisien le 30 mai. Rien ne change : on demande toujours plus aux cotisants français alors que dans le même temps le budget de l’Aide Médicale d’Etat (AME) réservé aux immigrés clandestins et payés par nos compatriotes coûtera en 2007, plus de 1,2 milliards d’euros selon un rapport parlementaire. Quant à la question de la réduction des déficits publics, cet objectif d’endiguement de la dette abyssale de la France, proclamé comme une priorité essentielle par le candidat de l’UMP pendant la campagne, vient d’être officiellement abandonné sans que la presse pro-gouvernementale –au premier rang de laquelle on compte Le Figaro, n’y trouve rien à redire. Ce même quotidien annonçant a contrario pour s’en féliciter une « vague bleue » UMP à l’Assemblée à l’issue des législatives et une « remarginalisation » du FN…
Ces derniers mois, le président du FN et ses dirigeants avaient également averti nos compatriotes des dangers d’un certain nombre de mesures clairement annoncées figurant dans le programme d’une droite mondialiste ripolinée en tricolore pour mieux appâter l’électeur droitier. Le chef de file des nationaux n’avait pas manqué de fustiger le concept d’immigration dite « choisie » défendu par Nicolas Sarkozy en ce qu’il s’apparentait à une immigration supplémentaire qui viendrait s’ajouter à celle existant déjà. Confirmation en a été donnée par le ci-devant ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du codéveloppement, Brice Hortefeux qui a déclaré le 20 mai qu’il ferait preuve de « pragmatisme », notamment face aux besoins de main-d’oeuvre immigrée. « On observe effectivement que dans un certain nombre de secteurs, le secteur du bâtiment, dans le secteur des services à la personne, les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration il y a des postes qui ne sont pas pourvus », a déclaré M. Hortefeux sur Europe 1. Ce qui veut dire qu’à la demande du Medef, dans un pays comptant déjà des millions de travailleurs pauvres et de chômeurs, le gouvernement UMP entend poursuivre sa politique de préférence étrangère dans le domaine de l’emploi. Est-ce bien pour cela que l’électorat patriote a largement voté Sarkozy ?