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Pour la plus grande joie des cénacles bruxellois…

Le tsunami UMP était attendu : il a déferlé. Selon les premières projections, le parti sarkozyste est crédité de 405 à 445 sièges (UMP et Nouveau centre, 41,91%, 33,3% pour le parti chiraquien en 2002) ; l’autre grand parti européiste, le PS, obtiendrait entre 100 et 140 députés (PS et PRG, 26,04%, 27,9% en 2002) . Par rapport à la présidentielle, le Modem de François Bayrou perd plus de la moitié de ses voix (7,61%, 1 à 4 députés), les Verts avec 3,25% des suffrages (5,7% en 2002) peuvent espérer dans le meilleur des cas trois députés. Talonné par le conglomérat des partis trotskystes (3, 41% dont 2% pour la LCR), le PC, grâce à sa politique locale de clientélisation du corps électoral, parvient à limiter la casse au regard du score de Marie-George Buffet le 22 avril et se maintient à 4, 29% (4,68% en 2002) ; il serait en mesure d’obtenir entre 6 et 12 députés, mais pour la première fois depuis 1958, il n’y aura pas de groupe communiste à l’assemblée. Si le MNR n’a pas obtenu les au moins 1% de voix dans au moins 50 circonscriptions qui lui aurait permis de bénéficier du financement public, la présence de candidats mégrétistes a empêché plusieurs dizaines de candidats frontistes de passer la barre des 5%. Le président du MNR a obtenu un peu plus de 2% à Vitrolles. Quant aux deux députés sortants du MPF en Vendée, labellisés « majorité présidentielle », ils seront les uniques représentants de ce parti rallié à Sarkozy au lendemain du 22 avril, à siéger à l’Assemblée. Pour la première fois, Jacques Bompard ne sera pas présent au second tour de la législative dans sa ville d’Orange. Reste que ce premier tour s’est aussi signalé par un taux d’abstention record depuis le début de la Vème République, qui a frisé les 40%, grève du vote qui a été très forte dans électorat populaire, au sein duquel le FN obtient en général ses meilleurs scores. Bref, un premier tour des législatives qui fait les affaires de Sarkozy –et du lobby euromondialiste-, qui dans sa volonté de mise au pas et de « normalisation » du paysage politique français, voit bien évidemment d’un bon œil cette accentuation de la bipolarisation UMPS, qui va de pair avec la présidentialisation à l’anglo-saxonne du pouvoir qu’il est en train de mettre en place…

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