Questionné sur la chaotique et sanglante situation en Irak, le président du FN a indiqué que l’éclatement de ce pays était prévisible. « On a beaucoup critiqué la dictature laïc de Saddam Hussein », a-t-il affirmé, « mais c’était la seule solution pour maintenir l’unité de ce pays où cohabitaient Chiites, Sunnites et Kurdes ». Jean-Marie Le Pen est également revenu sur la question iranienne, question qu’il avait évoqué au mois d’août dans un entretien publié par l’hebdomadaire francophone « La Gazette du Maroc » – le couple Le Pen était invité au royaume chérifien pour des vacances par des amis marocains – et relayé par le quotidien Le Monde du 19 août. Un entretien dans lequel il réaffirmait les principes qui sont les siens en matière de politique étrangère, que d’aucuns qualifieraient de gaulliens, affirmant alors que Nicolas Sarkozy est « atlantiste, sioniste et européaniste. Tout ce que je ne suis pas » confiait-il. Jean-Marie Le Pen a répété sur Radio Courtoisie son opposition à une intervention militaire contre l’Iran. « Je ne vois pas pourquoi on veut interdire à l’Iran de détenir une technologie à usage, les Iraniens le crient haut et fort, strictement civil (…). L’absurde c’est que ceux qui interdisent à l’Iran de développer cette énergie nucléaire possèdent eux-mêmes cette bombe atomique. C’est incroyable. Cette attitude de mépris et de domination des peuples est inadmissible (…). Un conflit armé avec l’Iran serait le début de la troisième guerre mondiale. Nul ne peut prévoir jusqu’où s’arrêterait un tel conflit armé : le pétrole risque de dépasser les 300 $, avec toutes les conséquences sur l’économie mondiale. »