Derrière les bonnes intentions affichées lors du Grenelle de l’environnement qui s’est achevé jeudi dernier par un discours de Nicolas Sarkozy – réduction de l’usage des pesticides, maintien du principe de précaution quant aux OGM… –, se profilent des pensées moins avouables. Car si le chef de l’Etat a fait sienne la « révolution » écologique réclamée par les participants – « Vos propositions, je les fais miennes, je les porterai et je les mettrai en œuvre » a-t-il déclaré – ce raout poursuivait avant tout des buts bassement politiciens. Depuis 1972, le Front National a toujours rappelé que l’écologie était « à droite » et élaboré une réflexion sur les questions environnementales. Mais comme l’a noté Jean-Marie Le Pen, « la plupart des promesses professées – quid du coût et du financement ? – n’avaient assurément pas besoin d’une telle mise en scène pour être énoncées ». Invité de Canal plus vendredi, le Président du FN a précisé qu’il était lui « un homme politique réaliste » et qu’il « (n’évoluait) pas beaucoup dans le magique. Or ce genre de manifestations me paraît se rattacher beaucoup plus à la magie qu’à la politique. La seule mesure concrète, je tiens à le dire aux contribuables, celle qui restera certainement, c’est la taxe carbone ! Ça c’est certain ! Tout le reste cela fait partie du rêve dans lequel le petit Harry Potter de l’Elysée entretient la France ». « Les électeurs du FN se méfient des modes, a-t-il poursuivi, (la déclaration de) Sarkozy me rappelle le « Je vous ai compris » du Général De Gaulle ». Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a relevé que « la présence tutélaire d’Al Gore à ce Grenelle de l’environnement ne peut que provoquer un malaise. La France n’a pas besoin d’un chaperon, comme par hasard américain, qui donne son satisfecit au nom d’une quelconque autorité morale, fût-elle celle d’un prix Nobel, d’ailleurs controversé ». Controversé est le mot puisque de très nombreux scientifiques, et pas des moindres, ont démontré le caractère abracadabrantesques de nombre des assertions d’Al Gore sur le réchauffement climatique – qui n’a rien fait dans ce domaine quand il était aux affaires. Notamment dans le film qu’il a réalisé où, politiquement correct oblige, sont notamment soigneusement passées sous silence les conséquences de l’explosion démographique des pays du tiers monde sur le climat. On ne voit que trop bien que les questions environnementales sont instrumentalisées aujourd’hui par les cénacles qui nous répètent à l’envi que seule une gouvernance mondiale peut résoudre les défis qui se posent à la planète…