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« Constitution européenne – Non c’est Non ! »

Ce mercredi se tenait à Paris, devant l’Assemblée, la grande manifestation des Nationaux contre le passage en force de la constitution européenne. Bruno Gollnisch puis Jean-Marie Le Pen ont pris la parole pour rappeler les enjeux de cette forfaiture qui conduit ni plus ni moins, après 1500 ans d’existence, à la fin de la France en tant que nation libre et indépendante.

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Le texte de l’intervention de Bruno Gollnisch

DISCOURS DE BRUNO GOLLNISCH
Vice-Président exécutif du Front National
6 février 2008 – Assemblée Nationale

Cher Président, Mesdames, Messieurs,

Votre présence ici, en ce lieu et en cette date symbolique des combats de la droite nationale, populaire et sociale, contre la corruption des élites politiques, est une manifestation de résistance contre la collaboration aux forces euro-mondialistes de ceux qui veulent abandoner le dépôt de l’indépendance nationale qu’ils ont pourtant mission de chérir et de conserver.

Le 29 mai 2005, par 15 millions et demi de suffrages, le peuple de France, à une large majorité, et contre la volonté politique de 90% de la classe parlementaire, disait NON à la Constitution européenne, NON à la disparition de la France, NON au Super-Etat Eurocratique sur lequel les peuples n’auraient aucun contrôle, NON aux forces obscures du mondialisme, NON à la dictature des intérêts abjects de la finance anonyme et vagabonde, NON aux politiques Euro-mondialistes qui ruinent nos économies, nos emplois et notre pouvoir d’achat.
Pourtant aujourd’hui, par un incroyable camouflage qui masque le camouflet que lui inflige sa classe politique, le même peuple se voit cyniquement imposer le même texte.

Constitution bis : rien n’a changé !

Tous les dirigeants européens qui ont encore un reste d’honnêteté intellectuelle le disent en effet, par franchise, ou par cynisme : de la chancelière allemande Angela Merkel à l’ancien Président du Conseil italien Giuliano d’Amato, du ministre des Affaires étrangères belge Karel de Gucht au Premier Ministre luxembourgeois Junker, du Premier Ministre Irlandais Berthie Ahern au Président Tchèque Vaelav Klaus et même Valéry Giscard d’Estaing, le père de la Constitution européenne de 2005 rejetée par le peuple : le traité de Lisbonne n’est ni “mini”, ni “simplifié”. C’est la Constitution européenne bis !

Imposer sous une autre forme aux Français exactement le texte même qu’ils ont rejeté. C’est un véritable coup de force contre le peuple !

Le Super-Etat européen comporterait :

La France ne sera plus qu’une collectivité locale asservie, morcelée, écartelée en Euro-Régions ou en Euro-Länder, que préfigure déjà le découpage de son territoire aux dernières elections européennes de 2004.

L’euro-mondialisme destructeur est là plus que jamais, avec :

Enfin, c’est toujours l’Europe sans frontiers, sans identité et sans âme qui veut intégrer la Turquie :

Dans l’histoire de l’humanité, depuis l’orgueilleuse indépendance des Cités grecques jusqu’à l’invention du Droit des Gens, c’est-à-dire du droit international, depuis les traités de Westphalie (1648) jusqu’au traité d’Utrecht (1713) et ceux qui ont suivi, l’Europe est pourtant l’espace qui a inventé la liberté et l’égalité des Nations, le droit pour elles de se gouverner librement, sans ingérence extérieure.
Aujourd’hui, pour faire passer un texte aussi contraire au véritable génie de l’Europe, aucun gouvernement, sauf en Irlande, ne veut de référendum, parce que, comme l’a reconnu Nicolas Sarkozy devant la conférence des Présidents de Groupe du Parlement Européen où j’étais présent, ils savent que les peuples diront “non”. Mais en France, ce que le peuple a fait, seul le peuple peut le défaire !

C’est pourquoi, aux côtés de Jean-Marie Le Pen, et quelle que soit l’issue de cette procédure, nous dénions par avance à ce texte touté légitimité ; nous ne l’acceptons et ne l’accepterons pas plus que nos pères n’ont accepté le honteux traité de Troyes qui, en pleine guerre de 100 ans, livrait la France à l’étranger, pas plus que les Etats-Généraux n’ont reconnu le traité de Madrid par lequel le roi prisonnier François 1er abandonnait la Bourgogne à l’Empereur Charles Quint, pas plus que les Alsaciens et Lorrains de Moselle n’ont accepté le traité de Francfort qui en 1871 les abandonnait à l’Allemagne !

C’est pourquoi, la poignée de résistants que nous sommes ne craint pas de ramasser dans le caniveau où ils l’ont jeté le drapeau lacéré de la patrie.

C’est pourquoi, dans la grande solidarité qui doit unir les patriotes et tous ceux dont les mêmes forces obscures menacent l’identité, nous allons édifier l’union des Patriotes, avec nos amis autrichiens, bulgares, italiens, britanniques, flamands et wallons, serbes et croates, russes et ukrainiens, et beaucoup d’autres encore.

A bas la dictature masquée des Euro-mondialistes! Vive la Résistance nationale, Vive le Front National, et, dans une Europe libre des Nations libres, que Vive la France !

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