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Dramatique

Selon une enquête de l’Institut national de la consommation (INC) paru dans le numéro de mars de son magazine 60 millions de consommateurs, entre novembre 2007 et janvier 2008, les produits alimentaires de consommation courante ont fortement augmenté : les beurres (de 19% à 26%), les yaourts (entre 17 et 24%), les laits (aux alentours de 20%), les pâtes (plus de 10%), les céréales (de 14% à 24%), les biscottes, le pain de mie, le riz ou encore le jambon (jusqu’à 44%). Des hausses allant de 5% à 48% sur la période concernée. Michel-Edouard Leclerc, à la tête du réseau de grande distribution éponyme, à déclaré sur France Info lundi que les prix vont continuer à augmenter au premier trimestre 2008 « à un rythme d’à peu près 4% mensuel ». Une hausse, sans égal dans les autres pays de l’UE et dont la responsabilité incomberait « aux industriels et aux distributeurs », mais aussi directement à ce gouvernement qui n’a rien fait pour enrayer cette spirale folle, les services du ministère de l’Economie se contentant d’annoncer timidement la tenue d’une enquête pour déceler « les abus ». Marine Le Pen, invitée lundi de France 2, a relevé qu’« évidemment, il y a eu une augmentation dramatique dans les dernières semaines qui va peser sur les plus modestes et qui plombe le pouvoir d’achat ». Nos compatriotes « se sont trouvés confrontés à un mensonge d’Etat » et ils n’ont pas attendu les articles de presse pour se rendre compte d’un phénomène « qui a commencé avec le passage à l’euro ». Le Président du FN, Jean-Marie Le Pen, citant une enquête réalisé par la Grande distribution, notait dernièrement que l’abandon de notre souveraineté monétaire avait généré une flambée des prix de 29%. La Vice-présidente exécutive du FN a relevé également qu’il est « extraordinaire » que ce soit le dossier de 60 millions de consommateurs qui fasse réagir le pouvoir sarkozyste : « cela veut-il dire que le gouvernement n’a pas les outils pour savoir ce qui se passe dans le pays? ».

« La destruction de l’identité française est programmée »

« Il y a un vrai problème de la grande distribution et il y a une dérive de manière générale qui a vocation dans notre pays à vouloir faire, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, disparaître les indépendants », relevait encore Marine Le Pen évoquant le cas des salles de cinéma, du petit commerce, des taxis, des coiffeurs etc. Et dans la logique dite d’immigration choisie qui est celle du gouvernement, le phénomène ne peut que s’aggraver. Ainsi, le Ministre de l’Immigration et du Co-développement, Brice Hortefeux, a signé lundi avec le Ministre sénégalais de l’Intérieur, Ousmane Ngom, « un avenant » à l’accord sur l’immigration signé en septembre 2006 par Nicolas Sarkozy, « une deuxième étape visant à concrétiser ces accords », a déclaré M. Hortefeux. Dans la logique d’ouverture de nos frontières, « il prévoit l’élargissement de la liste des bénéficiaires de visas de circulation longue durée » rapporte l’AFP. « Auparavant limitée aux hommes d’affaires, avocats, sportifs de haut niveau ou artistes, cette liste comprendra désormais les personnes qui ont besoin de recevoir des soins médicaux ». Les Français qui subissent le déremboursement des soins pour cause de compte dans le rouge de la Sécurité sociale seront ravis… Mais la droite mondialiste au pouvoir ne s’est pas arrêtée en si bon chemin puisque s’agissant de l’immigration professionnelle, l’avenant a défini 108 métiers, allant de coiffeur à sage-femme, en passant par employé de banque ou matelot de pêche, qui seront ouverts aux ressortissants sénégalais sur le marché français. Comme l’a relevé Jean-Marie Le Pen, « les chômeurs français apprécieront de voir ainsi les emplois pris par des immigrés peu regardants sur les salaires et les conditions de travail. Brice Hortefeux a souligné que le Sénégal devient ainsi le premier pays non européen bénéficiaire d’une ouverture du marché du travail français sur une telle échelle. D’autres suivront. C’est la destruction de l’identité française qui est programmée ».

Tour de passe-passe

Nicolas Sarkozy s’est entretenu longuement dans les colonnes du Parisien avec les lecteurs de ce quotidien dans son édition publiée mardi. On notera que le chef de l’Etat n’a pas osé évoquer le problème du pouvoir d’achat – aveu d’impuissance ? – mais a réitéré son souhait de poursuivre sa politique d’ouverture à gauche. Interrogé sur la polémique suscitée par son « casses toi pauvre con » assené à un visiteur du salon de l’agriculture samedi – voir notre précédente édition – Nicolas Sarkozy a déclaré « j’aurais mieux fait de ne pas lui répondre ». Sauf que cette phrase n’a pas été prononcée par le Président de la République au cours de son débat avec ses interlocuteurs, a expliqué sur Canal+ le directeur de la rédaction du quotidien, Dominique de Montvalon. Celle-ci a été insérée par l’Elysée dans l’entretien original qui a été « amendée et corrigée » par l’équipe de M. Sarkozy, et transmise au journal lundi en fin de soirée…

Pathétique

Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a remporté haut la main lundi le prix de la déclaration à la fois la plus ridicule et la plus servilement sarkophile en affirmant que les réactions médiatiques aux bourdes, fautes de style, de goût et à la confusion des genres qui scande le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy s’apparentaient à un « acharnement » qui pourrait conduire au suicide de notre Président bling-bling. Et le brave M. Luca, de noter qu’ « il y a eu d’autres exemples dans le passé de ce type d’acharnement avec Roger Salengro et Pierre Bérégovoy et l’on sait comment cela a fini ». Roger Salengro, Ministre de l’Intérieur du Front populaire et farouche militant anti-national, s’était en effet suicidé 17 novembre 1936 à la suite d’une campagne de presse de journaux communistes et d’extrême droite qui l’avaient (faussement) accusé de désertion pendant la Grande Guerre. Quant à l’ex-Premier Ministre de François Mitterrand, il fut retrouvé suicidé le 1er mai 1993, quelques semaines après avoir quitté Matignon. Et ce, a-t-il été officiellement expliqué, à la suite d’une dépression suscitée par sa mise en cause à propos de l’achat d’un appartement grâce à un prêt à 0 % consenti par Roger-Patrice Pelat, un intime de la mitterrandie. Pour la petite histoire, notons que Lionnel Luca, qui s’émeut aujourd’hui de l’acharnement antidémocratique dont serait victime le mari de Carla Bruni, fut au nombre des 80 députés de l’UMP – avec notamment Nicolas Dupont-Aignan, Eric Raoult, Claude Goasguen, François Grosdidier, Thierry Mariani, Richard Cazenave, Guy Tessier… – qui ont déposé en avril 2006 une proposition de loi visant à aggraver la loi liberticide d’essence stalinienne dite Fabius-Gayssot (FDA Quotidien du 05/04/2006).

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