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« Il faut que les Français fassent connaître leur opinion »

Après son passage à Bordeaux pour une conférence de presse et une rencontre avec les candidats et les militants de la fédération de Jacques Colombier, Jean-Marie Le Pen était mardi matin à Albi dans le département du Tarn confié aux bons soins de Marie-Christine Boutonnet. Puis à Perpignan pour une grande réunion publique, ville où le Secrétaire général du FN Louis Aliot est candidat, bénéficiant par ailleurs d’assez bons sondages. Les militants sont mobilisés pour ces élections et les journalistes locaux donnent un bon écho à nos conférences de presse s’est réjoui le Président du FN. Lors du point presse précédant son meeting, le chef de file de l’Opposition nationale a insisté sur le fait que les scrutins de mars sont des « élections politiques à portée nationale », « la seule occasion pour les Français de s’exprimer sur la politique menée depuis neuf mois, les prochaines élections dans un peu plus d’un an étant les élections européennes ». Et il s’agit bien évidemment de sanctionner le sarkozysme, la coalition UMPS au pouvoir et ses menées euro-mondialistes, Jean-Marie Le Pen invitant les 58% d’électeurs frontistes qui ne s’étaient pas déplacés pour aller voter aux législatives à se mobiliser. Les patriotes ne manifesteront aucune complaisance envers les représentants de la droite mondialiste, et « en règle générale les candidats FN se maintiendront au deuxième tour s’ils sont en mesure de le faire » a-t-il précisé. D’autant que « Sarkozy nous montre un petit bilan, après s’être emparé sans vergogne de nos thèmes pour sa campagne », a poursuivi le Président du FN, « mais il y a loin des promesses aux réalisations ! ». « Le Président de la République montre des talents d’équilibriste (…) faisant un premier pas sur un thème ici, puis ailleurs, mais jamais de deuxième pas (…) sans qu’on puisse le saisir car il est déjà ailleurs ». « Aux Français d’être cohérents pour ne pas se laisser blouser par un artiste de variétés », a insisté Jean-Marie Le Pen. « Il faut que les Français fassent connaître leur opinion ».

Frémissement national à Marseille

A Marseille, où Jean-Marie Le Pen sera présent vendredi prochain pour soutenir la liste emmenée par Stéphane Ravier, le Front National retrouve d’ores et déjà certaine couleurs, comme le constate Le Figaro dans son édition publiée mercredi. La liste municipale frontiste de 303 candidates et candidats est créditée, selon le sondage TNS Sofres-Logica, de 9% des suffrages, se hissant en troisième position, derrière les deux candidats de l’UMP Gaudin et Guérini, mais devant le Modem et les deux listes de l’extrême gauche. Un résultat qui pour Le Figaro « confirme le retour d’une partie des électeurs sarkozystes de 2007 vers leur vote traditionnel », en l’occurrence en faveur du FN ou du centre.Selon une autre enquête, menée par l’institut IFOP-Fiducial pour le magazine Paris-Match, le Front National obtiendrait 11% des voix (le Modem 9%) et « serait en mesure de se maintenir pour des triangulaires dans plusieurs des huit secteurs de la ville ». Au-delà des désillusions d’un certain électorat patriote qui avait placé sa confiance en Sarkozy, cette embellie annoncée pour le FN dans la capitale phocéenne s’explique aussi par la volonté de l’équipe frontiste de rassembler les énergies nationales, le gros travail de terrain menée depuis quatre mois, les milliers d’affiches collés, les dizaines de milliers de tracts distribuées et surtout, souligne Stéphane Ravier, les milliers de Marseillais rencontrés. Lequel relève aussi que le programme sérieux et argumenté de l’opposition nationale tranche avec la surenchère démagogique, les rêveries, les projets pharaoniques de ses concurrents de l’UMPS. Politiciens qui feignent d’oublier « que la ville est au bord de la faillite », plombée par la gestion des experts de Gaudin qui se solde aujourd’hui par un endettement de 2200 euros par Marseillais. « Ce que demande nos compatriotes, et ce que je m’engage à leur rendre, explique Stéphane Ravier, c’est une ville plus sûre, plus française, plus propre et plus prospère : que l’on s’occupe d’eux enfin ! Avant de s’occuper de toute la misère du monde » assure le candidat FN. Un discours qui devrait gagner en audience dans une ville en voie accélérée de tiers-mondisation qui compte 40 000 rmistes – pas tous Français, loin s’en faut – un taux de chômage supérieur de 50% à la moyenne nationale et où 28% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Où il y a une volonté, il y a un chemin…

Le site Le Salon Beige rapporte un article publié mardi sur la vitrine internet du quotidien Libération qui affirme que la stratégie de séduction de Nicolas Sarkozy envers les catholiques a échoué : « envolées lyriques de Nicolas Sarkozy sur « les racines chrétiennes de la France » ou « l’héritage civilisateur des religions ». A qui s’adresse-t-il ? Aux catholiques ? Dans ce cas, c’est raté. La hiérarchie s’accommode très bien de la loi de 1905 qui confie à l’Etat l’entretien des cathédrales, et aux communes celui des églises, et n’a aucune envie de se faire instrumentaliser par un Président omnipotent. La base catholique droitière, qui a massivement voté pour Sarkozy en 2007, le lâche. « La baisse est particulièrement appuyée entre décembre et janvier, alors même qu’il faisait des annonces très fortes en direction des catholiques », analyse (le politologue) Jérôme Fourquet (…). Ses positions plutôt libérales sur l’avortement, l’euthanasie, la bioéthique heurtent également cet électorat. L’authenticité des opinions religieuses du Président de la République suscite généralement un certain scepticisme ». Scepticisme bien compréhensible vis-à-vis d’un gouvernement sarkozyste au sein duquel ne figure pas de Ministère de la Famille et qui, comme les précédents, n’entend pas enrayer le déclin de la démographie française, à l’heure où 200 000 IVG sont toujours pratiquées chaque année en France, 33 ans après l’adoption de la loi Veil. Le mensuel Le Choc du Mois a publié dans son numéro de février un article de Pierre Villedary sur la manière dont la République croate a réussi à faire chuter le nombre d’IVG de 82% depuis 1992. Non pas en interdisant l’avortement – la législation croate est dans ce domaine avec la France, la Suède et la Hongrie l’une des plus libérales du monde –, mais notamment par des « programmes éducatifs ». Autre facteur : « une politique familiale ambitieuse et financée » rapporte Le Choc, qui permet « aux mères qui ont un emploi de percevoir l’intégralité de leur salaire durant la période de congé de maternité (six mois), tandis que les mères au foyer ou sans emploi bénéficient d’aides financières de l’Etat pouvant s’étaler sur un an ». Exemple croate qui confirme le bien fondé du programme familial prôné par le Front National, qui assure que le déclin démographique n’est pas une fatalité, mais aussi que la politique d’immigration, de substitution de population menée par les politiciens du Système répond bien à des présupposés idéologiques…

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