National Hebdo a fait état dans son dernier numéro des résultats d’une étude démographique utilisant les prévisions de l’Onu établissant que, d’ici 2040, l’Inde et la Chine auront gagné respectivement 300 millions et 100 millions d’habitants, pays qui quelle que soit l’augmentation de leur PIB ne pourront faire face à cet accroissement démographique, avec à la clé une augmentation prévisible des flux migratoires vers les pays occidentaux, note cet hebdomadaire. Un autre rapport parrainé par l’Unesco explique dans le même temps que « les pays agricoles doivent changer radicalement de politique pour éviter que l’augmentation de la population et les changements climatiques ne se traduisent en une explosion sociale et une catastrophe environnementale ». Selon ce rapport, dont l’AFP s’est fait l’écho, « alors que les émeutes liées à la hausse vertigineuse des prix alimentaires se sont multipliées ces derniers jours dans le monde, la « volatilité » des prix alimentaires va se poursuivre en raison de la demande accrue, du développement des biocarburants, et « de la spéculation croissante » dans le domaine des ressources agricoles ». La Coordination rurale, dont l’analyse a été reprise sur le site Novopress, note qu’« une grave pénurie alimentaire risque de s’installer pour longtemps. La population mondiale devrait augmenter de 6 à 9 milliards de personnes d’ici 50 ans et la terre nécessaire pour nourrir ces bouches n’est pas extensible. Or, depuis que l’agriculture est concernée par le GATT et l’OMC, la règle des avantages comparatifs s’est imposée comme dans les autres secteurs de l’économie. Résultat : durant deux décennies exceptionnelles d’excédents agricoles, les régions « non compétitives » ont arrêté de produire pour s’approvisionner par des importations. Nous payons aujourd’hui les erreurs de l’idéologie du libre échange appliquée à l’agriculture. Le manque de matières premières allié à la spéculation des fonds de pension a fait doubler le prix des céréales sur les marchés mondiaux. Les denrées alimentaires deviennent inaccessibles pour les populations, mais leurs prix ne sont pas encore assez élevés pour couvrir les coûts de production dans les pays en développement et donc faire redémarrer leurs agricultures. Cette équation est impossible à résoudre avec les règles actuelles du commerce international. Seul un essor de l’agriculture dans l’ensemble des pays permettra de nourrir le monde. Pour cela, note avec justesse la Coordination, il faut réorienter profondément les politiques agricoles autour de l’axe central de la souveraineté alimentaire ».
Ça fait beaucoup ?
Le député PS André Vallini a estimé mercredi que le Ministre de la Justice Rachida Dati donnait l’impression de ne « pas être intéressée » par son poste, pointant sa « frivolité insoutenable », et l’accusant d’entrer dans les prisons « comme on monte les marches du festival de Cannes », et ce n’est pas Jack Lang qui le contredira… « Depuis un an, elle a fait la preuve qu’elle n’était pas vraiment à la hauteur de la fonction qui lui a été confiée », a assuré M. Vallini. Un avis partagé semble-t-il par son « amie » Rama Yade qui dénonce, rapporte le Nouvel Obs, son goût un brin frénétique pour les paillettes et les jolies robes… Reste que Mme. Dati, un des chouchous de Nicolas Sarkozy, ne semble pas concernée par la remontée de bretelles assez sévère qu’aurait administré hier le Président de la République à ses ministres, les invitant à communiquer avec plus de professionnalisme et à arrêter les cafouillages. A l’heure où les Français sont étranglés chaque jour un peu plus par l’Etat, Mme Dati multiplie les réceptions au point d’avoir, en un trimestre, déjà explosé son budget 2008, dépensant par ailleurs 300.000 euros en frais de représentation, contre 200.000 « seulement » pour ses collègues. La belle Rachida, aux compétences pour le moins incertaines, fait preuve en outre d’un caractère particulièrement « agréable » puisque après Gaël Tchakaloff, chargée de la communication du Ministre de la Justice (FDA Quotidien du 03/04/2008) et François Guéant (fils de Claude, secrétaire général de l’Elysée), un nouveau membre du cabinet de Mme Dati vient de claquer la porte, en la personne du Conseiller diplomatique Pierre Boussaroque. Soit la onzième démission en moins d’un an…
Dati, le contrat de confiance…
Comme dit le proverbe, on ne choisit pas sa famille, mais le cursus de certains frères de Rachida Dati fait un peu désordre pour un Garde des Sceaux. Le 21 août, Jamal Dati avait été condamné à 12 mois de prison ferme par la Cour d’Appel de Nancy, notamment pour « cession, transport, usage et importation de stupéfiants ». Si Jamal Dati avait déjà écopé en 2001 de trois ans d’emprisonnement, dont 18 mois ferme, pour un trafic d’héroïne dans la région de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Jamal a bénéficié finalement d’un régime de semi-liberté dans le cadre d’un aménagement de sa peine. A l’instar d’ailleurs d’un autre frère du Ministre de la Justice, le multirécidiviste Omar Dati, 35 ans, de nouveau condamné en décembre à huit mois de prison ferme dans une affaire de stupéfiants, mais qui a été placé sous surveillance électronique, au motif que l’état de santé de sa fille nécessite sa présence…
Les Français trinquent
Après « le cafouillage de la Carte famille nombreuse » et « le couac des allocations familiales », Wallerand de Saint-Just, a relevé jeudi que « si le gouvernement cherche désespérément des économies, il en trouve, sans vergogne, sur le dos des familles qui n’en finissent pas de trinquer », le Vice-président du FN dénonçant « des mesures contraires à l’intérêt des Français ». Contribuables qui dans le même temps doivent encore et toujours mettre la main à la poche pour réparer les « incivilités » des « jeunes ». Le site VOnews (actualité du Val d’Oise) a mis en ligne sur son site un article indiquant que la facture de reconstruction des édifices publics incendiés par les bandes lors des émeutes urbaines qui ont éclaté à Villiers-le-Bel en novembre dernier sera particulièrement salée. « L’Etat et les collectivités locales » s’investissent pour la reconstruction de l’école et de la bibliothèque Louis Jouvet : 11,3 millions d’euros sont nécessaires pour remettre sur pied ces établissements et installer des locaux provisoires ». « Sur ces 11,3 millions d’euros, l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) a annoncé qu’elle versera 4,2 millions. Une belle somme, réclamée par le maire PS de Villiers-le-Bel, Didier Vaillant et par Fadela Amara, Secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville »…